Accès au contenu
Enseignement agricole

Une diversité de cursus pour réussir

Malgré les difficultés rencontrées dans le monde agricole, l’enseignement agricole connaît un grand succès. Permettant d’accéder à plus de 200 métiers, ces formations attirent également les jeunes pour leur cadre de vie et leur dimension humaine.

Une diversité de cursus  pour réussir

Si 30 % des formations dispensées par l'enseignement agricole destinent réellement les jeunes au métier d'agriculteur, la diversité des cursus proposés entretient son attractivité. En France, 811 établissements (un tiers public, un tiers du réseau Cneap, un tiers de MFR) rassemblent 465 000 élèves, étudiants, apprentis ou stagiaires, dont 160 000 en temps plein. Et si l'heure du bilan n'est pas encore tout à fait venue, le ministère de l'Agriculture entend rappeler son action en faveur de ce secteur, alors qu'un nouveau directeur, Philippe Vinçon, a pris la tête de la Direction générale de l'enseignement et de la recherche en mai, un pôle qui représente 50 % du budget du ministère. Entre 2012 et 2017, le budget de la DGER a ainsi augmenté de 9 % (soit 150 millions d'euros) et 1 000 postes ont été créés pour l'enseignement agricole, financés grâce à des réductions d'effectifs dans les autres secteurs : ils ont notamment permis d'ouvrir 150 classes supplémentaires et d'accueillir plus et mieux les élèves handicapés.

Une autre façon d'apprendre

La fréquentation en légère hausse de l'enseignement agricole est due à l'attractivité des cursus (qui vont des formations agricoles aux services à la personne, en passant par les métiers de l'environnement et de la nature), mais aussi au format même de ce type d'enseignement. L'internat favorise l'encadrement et le travail en groupe. Les exploitations agricoles dans les établissements permettent un apprentissage plus concret. Les effectifs par classe sont souvent moins nombreux que dans l'enseignement classique. Sans compter l'accent mis sur l'ouverture des jeunes (enseignement socioculturel, généralisation des expériences internationales). Il est logique que ces éléments finissent par attirer aussi les jeunes qui n'ont pas une vocation agricole. Mais ce type d'enseignement permet également de réconcilier certains jeunes avec les études, quand les parcours au sein de l'Éducation nationale ont mené à l'échec.

Évoluer avec son milieu

Au cœur des évolutions agricoles, l'enseignement est en constante mutation. L'agroécologie, par exemple, fait aujourd'hui partie intégrante des formations. Cela ne constitue pas une mutation radicale pour les exploitations des lycées qui, étendues sur 100 hectares maximum, avaient déjà favorisé les expérimentations visant la recherche de valeur ajoutée (on trouve ainsi 20 % en bio, beaucoup de transformations des produits, etc.). L'enseignement agricole continue ainsi à remplir à son rôle historique, celui de diffuser les nouvelles techniques et de favoriser l'innovation, tout en maintenant une présence forte dans les territoires ruraux.