Symptômes et traitements de la coccidiose sur les agneaux

Liée au développement de coccidies dans l'intestin, la coccidiose entraîne des baisses de croissance qui peuvent être sévères et, dans tous les cas, des lots d'agneaux hétérogènes. Et comme pour toute atteinte de parasitisme interne, elle peut favoriser des épisodes d'entérotoxémie, avant même les premiers symptômes. Seuls les jeunes sont sensibles, les brebis adultes deviennent résistantes. Un stress (sevrage, changement d'alimentation....) est souvent un facteur déclenchant. Douze espèces de coccidies sont connues en élevage ovin mais seulement trois sont pathogènes, les autres étant inoffensives. C'est la raison pour laquelle, lors d'une coproscopie, un typage des espèces est nécessaire.
Plusieurs traitements possibles
S'agissant d'une maladie contagieuse (les animaux infestés rejettent les coccidies qui vont être ingérées par un hôte sensible), l'ensemble du lot d'agneaux doit être traité en cas d'infestation. Trois types de produits sont aujourd'hui utilisés : la sulfadimérazine (ou sulfadiméthoxine) pendant 3 à 5 jours, le Vecoxan® ou bien Baycox ovin® en une seule administration. Pour les élevages à risque, un traitement préventif contre les signes cliniques peut être réalisé. Les trois anthelminthiques cités précédemment, auxquels s'ajoute le Décoquinate (distribué pendant un mois) sont alors utilisés en traitements préventifs. En cas de résistance, il est conseillé de changer de produit lorsque ce dernier est réalisé en systématique.
Attention aux strongyloïdes
Une infestation par les strongles de bergerie est souvent concomitante de l'infestation par les coccidies. Elles sont synergiques sur le déclenchement et l'intensité des symptômes. Les agneaux ont alors tendance à se gratter, à se lécher la laine, laissant des ronds plus clairs sur celle-ci. Un traitement contre ces parasites est donc également fortement conseillé, en parallèle du traitement contre la coccidiose (benzimidazole, levamisole ou endectocide oral).
Laurent Saboureau, vétérinaire à l'Alliance pastorale, et Laurence Sagot, Institut de l'élevage-Ciirpo