COOPÉRATION
FDCuma de la Drôme : accompagnement, écoute, services

La fédération départementale des coopératives d’utilisation de matériel agricole (FDCuma 26) a tenu son assemblée générale à Saint-Jean-en-Royans le 7 mars.

FDCuma de la Drôme : accompagnement, écoute, services
L'assemblée générale a réuni adhérents et salariés de la FDCuma 26. ©S.S.-AD26

C’est dans le Royans que les Cuma de la Drôme étaient invitées le 7 mars pour l’assemblée générale de leur fédération. Un territoire qui n’avait pas été choisi au hasard, a souligné Julien Brès, président de la FDCuma 26. « Nous cherchons un nouvel administrateur de votre secteur pour nous rejoindre au niveau départemental », a-t-il précisé. Objectif : étoffer l’équipe du conseil d’administration et mieux représenter l’ensemble du département, notamment les territoires Royans et Baronnies.

Parmi les nombreux points abordés lors de cette assemblée générale : les nouveautés dans l’équipe administrative. Mylène Delarue, chaleureusement saluée par le président et les adhérents, a rejoint la fédération régionale des Cuma. Elle est remplacée par Louis Bosc, qui partage son temps à parts égales entre les fédérations de la Drôme et de l’Ardèche. Lucie Mestrallet, en charge de l’accompagnement des Cuma et des démonstrations, et Mélanie Descours, en charge des démarches administratives et de la formation, restent par ailleurs les interlocutrices des Cuma drômoises.

L’offre de services sera renforcée dès cette année avec un forfait annuel baptisé « Mon kit administratif ». Pour 400 €/an*, les Cuma pourront être accompagnées dans leur gestion administrative (hors comptabilité), notamment sur des points comme la construction du planning de gestion, le tri des documents administratifs, la rédaction et l’envoi des convocations (AG, CA), le suivi du capital social…

Subventions sur la période 2023-2027

La FDCuma 26 assure aussi l’appui au montage des dossiers de demande de subventions des Cuma dans le cadre du dispositif 204 du Feader. En 2023, dix-neuf dossiers ont été déposés par des Cuma drômoises pour un montant de 674 644 euros d’investissements. Pour rappel, les subventions à l’investissement des Cuma sont composées d’un financement de l’Union européenne et d’un co-financement Région Auvergne-Rhône-Alpes, Département de la Drôme ou Agence de l’eau. Tout matériel agricole est éligible, y compris renouvellement et occasion, dans la limite de sept dossiers (un matériel = un dossier) et de 350 000 € HT de dépenses sur la période 2023-2027. Il est également possible de déposer un dossier bâtiment par Cuma sur cette même période.

La FDCuma 26 organise par ailleurs des formations (s’engager et devenir acteur de sa Cuma ; bases du fonctionnement du sol ; éco-conduite…) qui, à partir d’un certain nombre de participants d’une même Cuma, peuvent permettre de cumuler des points supplémentaires dans la priorisation des dossiers de demande de subvention.

Julien Brès a également insisté sur la volonté de la FDCuma 26 d’organiser des démonstrations de matériels qui s’inscrivent dans une démarche plus large, avec notamment un suivi des résultats sur le long terme. C’est notamment le cas de deux démonstrations organisées en 2023, l’une à Saint-Nazaire-le-Désert sur le sur-semis de prairies, l’autre à Divajeu sur les matériels de semis direct et semis simplifié. Ainsi, les sur-semis et les semis effectués lors de ces démonstrations font partie d’essais suivis par la chambre d’agriculture de la Drôme.

Défendre les intérêts des Cuma

L’assemblée générale a également été l’occasion d’aborder la dématérialisation des factures. Celle-ci est repoussée au 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et au 1er septembre 2027 pour les PME/TPE. Attention toutefois, dès le 1er septembre 2026, toutes les petites entreprises devront être en capacité de réceptionner des factures électroniques, puis au 1er septembre 2027 de les émettre. Les Cuma seront donc concernées. « Tout l’enjeu sera d’adhérer à une plateforme adaptée, celle de l’État ou celle proposée par Cerfrance, entre autres [sur laquelle le logiciel utilisé, myCuma compta par exemple, devra envoyer les factures, ndlr]. Attention, pour l’instant aucune plateforme n’est encore agréée », a souligné le représentant de Cerfrance à l’assemblée générale.

De son côté, Daniel Petitjean, vice-président des Fédérations régionale et nationale des Cuma, a rappelé l’enjeu d’appartenir à un réseau qui peut défendre les intérêts des Cuma et de leurs adhérents. Il a notamment cité l’exemple récent de l’intervention de la FNCuma et de la FNSEA sur la taxe à l’essieu, permettant d’exclure de cette taxe les transports de récolte tractés par un tracteur agricole (catégorie T ou C sur la carte grise). « Nous travaillons également pour obtenir un crédit mécanisation collective », a souligné Daniel Petitjean, invitant chacun à défendre ce projet auprès des députés et sénateurs. Enfin, un point a été fait par Damien Gayet de la FRCuma sur la réglementation routière, suivi d’un point sur les assurances des Cuma par Jean-Yves Modrin de Groupama.

Sophie Sabot

* Hors frais de timbres, enveloppes, impressions et frais kilométriques.
De g. à d. : Julien Brès, président, Laurent Faure, vice-président de la FDCuma 26 et Daniel Petitjean, vice-président FR et FNCuma.©S.S.-AD26