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Machinisme agricole

« On revient à 2 000 % à la culture d'entreprise Henri Cheval »

Revenir à la culture d'entreprise qui a fait la force des établissements Henri Cheval, telle est la volonté de leur nouveau PDG, Emmanuel Feltin.
« On revient à 2 000 % à la culture d'entreprise Henri Cheval »

En 1934 à Châteauneuf-de-Galaure, au cœur de la Drôme des collines, Henri Cheval fondait les établissements qui portent son nom. Au cours du temps, cette entreprise a connu des évolutions et des transformations. A la mi-décembre 2015, Emmanuel Feltin l'a rachetée à Joël Chatelier, qui en était propriétaire depuis 2010. Le nouveau PDG explique : « Je l'ai reprise avec le regard bienveillant de Bernard Cheval, le dernier dirigeant issu de la famille, et dans le respect de la culture d'entreprise qui avait fait la force de cette concession agricole. C'est-à-dire une culture d'entreprise qui place le client au centre et non pas le produit. Mon projet s'y inscrit à 2 000 %. On doit d'abord se mettre au service de la clientèle : avoir un magasin qui correspond aux besoins de celle-ci, un atelier à la pointe et des commerciaux à l'écoute de ses attentes. Ce qui importe, c'est ce qu'avait mis en place Henri Cheval et avait fait le succès de cette société. Et j'y apporterai tout mon savoir de gestionnaire d'entreprise ».

Un professionnel de la gestion

Emmanuel Feltin est président d'autres sociétés œuvrant dans le monde des travaux publics, des poids lourds, des pneumatiques, du matériel de garage... mais peu dans le domaine des véhicules particuliers et, « en annexe », du matériel agricole. « Je suis un professionnel de la gestion de concessions, toujours dans le monde automobile au sens large du terme, indique le PDG. L'avantage pour les établissements Henri Cheval, c'est qu'ils font dorénavant partie d'un ensemble leur permettant tout de suite de mutualiser leur back office (système informatique, compétences juridiques, optimisation du service comptable...). »

Concessionnaire sur trois départements

Les établissements Henri Cheval sont concessionnaire de matériel agricole dans trois départements : la Drôme, l'Isère et l'Ardèche. « Notre stratégie, explique leur PDG, est basée sur une marque forte, actuellement New Holland en tracteurs et moissonneuses-batteuses, ainsi que d'autres matériels agricoles. » La société assure la vente, l'entretien (et la fourniture de pièces détachées) de différents types de matériel, qui vont des grandes cultures à l'élevage et aussi au matériel forestier en partenariat avec DFAE (Distribution forest agri equipements, importateur). Elle distribue les marques Kuhn, Weidemann, Berthoud, Quicke, Yamaha, Gilibert, Rabaud, Quivogne, Roche, Gourdon, Delta Force, Berthoud...

Doubler le chiffre d'affaires

Les établissements Henri Cheval ont approché les 10 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel à une époque. C'était au temps où ils étaient dirigés par Bernard Cheval. Après que celui-ci l'ait cédée, l'entreprise a accusé un certain déclin commercial. Son chiffre d'affaires est tombé à moins de 3 millions d'euros au cours de son dernier exercice (arrêté au 30 septembre 2015). L'objectif d'Emmanuel Feltin est de le remonter à 6 millions d'euros d'ici trois à cinq ans, autrement dit de le doubler. « D'un point de vue général, le marché du machinisme agricole est actuellement très tendu, en régression, constate-t-il. Notre but, à termes, est de récupérer nos parts de marché, compte tenu que l'entreprise en avait beaucoup perdu ces dernières années. Aujourd'hui, il nous est impossible de revenir à 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. On est dans un marché de renouvellement, la bataille sera donc rude en termes de concurrence. Je ne vois pas de progression du marché dans les années qui viennent. »

L'entreprise recrute

Au sein de l'entreprise, on s'active. Déjà, le logo de l'entreprise a été modifié : « nous reprenons entièrement le nom d'Henri Cheval », précise Emmanuel Feltin. Une journée portes ouvertes a eu lieu samedi 16 janvier, dont « le retour de sympathie clientèle est très plaisant », assure le PDG. Mais ce n'est pas tout. Les établissements Cheval, qui emploient actuellement 15 salariés, lancent des recrutements. Ils ont besoin d'au moins trois mécaniciens, en mécanique agricole traditionnelle mais aussi en moissonneuses-batteuses, ainsi qu'un ou deux commerciaux. Avis aux amateurs.

Annie Laurie