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Météo

Novembre : températures douces et précipitations encore limitées

Ce mois met fin à un automne météorologique doux et ensoleillé où les conditions anticycloniques ont prédominé et les précipitations sont arrivées tardivement et en trop faibles quantités pour inverser la sécheresse.
Novembre : températures douces et précipitations encore limitées

Les mois d'automne ont été globalement doux. Hormis deux pics de froid du 26 au 31 octobre et du 18 au 22 novembre, les températures sont restées supérieures aux valeurs saisonnières de 1 à 2°C au-dessus des normes tout au long de l'automne. Cet automne devrait se classer 4e dans le classement des plus chauds observés derrière 2006, 2014 et 2011. Dans le Centre-Est, la douceur a également été de mise. L'arc alpin enregistre même des cumuls de températures supérieures à 8°C avoisinant le double des cumuls de températures normaux.

Un mois de novembre déficitaire en eau

Du point de vue des précipitations, la période a été marquée par de très faibles pluies sur une large partie de l'Hexagone, notamment le Nord-Est, de la Franche-Comté jusqu'à l'Alsace. Seul le Sud-Est méditerranéen a subi des épisodes pluvieux intenses et nombreux. En moyenne, sur la France et sur la saison, la pluviométrie est à ce jour déficitaire de près de 30 %.
Malgré un nombre de jours de pluie important sur le mois de novembre, les quantités d'eau tombées n'atteignent pas les normales dans dix stations météorologiques sur les treize suivies dans le Centre-Est de la Bourgogne à Rhône-Alpes, en passant par le Jura. Les deux stations du sud de la région, Lanas et Montélimar, arrosées par des épisodes méditerranéens affichent des excédents importants de l'ordre de 100 mm par rapport à la normale. Grenoble a également enregistré des précipitations excédentaires de 16 % par rapport à la normale.
Toutes les autres stations météorologiques affichent des déficits légers à importants. S'il ne manque que quelques mm d'eau à Saint-Étienne et aux Sauvages, au nord-est des Monts du Lyonnais, les précipitations sont inférieures de 18 et 36 % par rapport aux normes saisonnières. Par exemple, il manque 20 mm à Ambérieu (-18% de la normale) ou à Mâcon (-23%). À Lons-le-Saunier, il manque 36 % des pluies avec un retard de 45 mm pour une normale de 120 mm. L'arc alpin n'a pas reçu les pluies nécessaires pour atteindre la normale. Il manque notamment 47 mm à Bourg-Saint-Maurice soit près de 70 % des précipitations de la normale de novembre.

Une recharge hydrique peu efficace

Depuis septembre, les précipitations sont en moyenne inférieures de 30 à 40 % par rapport à la normale. À part dans le Sud-Ardèche et le Sud-Drôme, partout ailleurs les cumuls sont inférieurs aux normales de 20 à 57 %. Si Lanas et Montélimar ont été copieusement arrosés sur les trois derniers mois, Grenoble affiche, elle, un déficit de 20 % avec 55 mm de retard sur la normale. À Thonon dans les Alpes, il manque 140 mm sur les trois derniers mois, soit 57 % des précipitations normales de la période. Les autres stations météo se situent dans une fourchette comprise entre 30 et 40 %. Il manque par exemple 60 mm à Saint-Étienne ou à Mâcon, 80 mm à Lyon, 85 mm à Bourg-Saint-Maurice et à Dijon, 104 mm à Chambéry, 106 mm aux Sauvage, 129 mm à Ambérieu, 140 mm à Thonon et 156 mm à Lons-le-Saunier depuis le mois de septembre. Début novembre, la situation des nappes établie par le BRGM indiquait qu'elles étaient toujours sur des niveaux bas sur le Sud Est Centre de la France.
Depuis le début de l'année, les deux stations du sud de la région Rhône-Alpes, Lanas et Montélimar affichent des excédents de précipitations généreux compris entre 30 et 40 %. À Lanas par exemple, le cumul depuis janvier 2018 atteint 1380 mm pour une normale de 955 mm. Trois autres stations indiquent des cumuls légèrement supérieurs ou égaux à la normale, c'est le cas de Bourg-Saint-Maurice (+9%), Dijon (3%) et Chambéry (0%). Toutes les autres enregistrent des déficits compris entre 5 et 8 % sauf Thonon qui est en retard de 13 % sur la normale et Lons-le-Saunier de près de 17 %.

Tableau des données météorologiques à consulter ici

 

Camille Peyrache