Melon : un bilan de campagne à oublier
230 000 tonnes de melons étaient disponibles sur les marchés l'an dernier, soit une baisse de 11 % sur la moyenne quinquennale et de 12 % sur un an.

Malgré une légère hausse de production dans le Sud-Est de 250 ha sur un total de 11 650 ha en France, la campagne du melon français n’a pas rencontré un vif succès. « C’est une campagne sans été », se désole Marion Mispouillé de l’Association Interprofessionnelle Melon (AIM). « La production et la consommation ont toutes les deux chuté. » Les volumes ont été moindres qu’en 2020 mais il n’y a pas eu de creux de production.
Au total, 230 000 tonnes de melons étaient disponibles sur les marchés soit une baisse de -11 % sur la moyenne quinquennale et de -12 % sur un an. Les bassins Centre Ouest et Sud-Ouest ont été les plus affectés.
Les rendements ont été plus faibles en raison de la météo très maussade après avril qui a entraîné des problèmes de nouaison. Les entrées en campagne des différents bassins de production, les volumes n’étaient pas encore importants en juillet.
En parallèle, du 28 juin au 19 juillet, le melon est entré en crise conjoncturelle entraînant des concessions de prix, faute de demande liée à la météo. Par la suite, les prix sont remontés mais les pertes aux champs n’ont pas été compensées par la hausse du prix.
2021 aura donc été marqué par une demande faible et davantage de tri qui n’ont pas été suivis de hausses de prix suffisantes. Le marché est resté sans engouement car il ne faisait pas un temps estival. Si en septembre, le prix du melon s’est relevé, cela n’a pas compensé les méventes de début d’été. La campagne s’est achevée tardivement vers la mi-octobre.