Le tournesol, une culture à forte capacité d’adaptation
Terres Inovia ouvre un nouveau volet de son action de communication en faveur de la culture du tournesol. Tout au long de la campagne 2021, l’institut technique démontrera la forte capacité d’adaptation de cette culture, comme en témoigne son déploiement dans de nombreux territoires.

Espèce à cycle court, le tournesol est moins exigeant en chaleur que d’autres espèces d’été. En effet, cette plante démarre sa croissance dès 4,5 °C (zéro de végétation) contre 6 °C pour le maïs et le soja, voire 8 °C pour le sorgho. De ce fait, elle s’adapte par exemple aux bassins Nord Tarn/Sud Aveyron, Sud Aquitaine ou Auvergne, sous réserve bien sûr de rester vigilant sur la combinaison entre précocité variétale et date de semis afin d’assurer une récolte proche des normes d’humidité (8 à 11 %) avant fin septembre. Laissant peu de résidus, le tournesol permet par ailleurs une implantation aisée de la céréale à paille suivante.
Une culture qui s’adapte aux contextes sanitaires régionaux
Parmi les moyens de lutte disponibles contre les maladies et parasites du tournesol, la tolérance variétale a une place de choix. Ainsi, grâce au progrès génétique, l’offre variétale permet à cette culture de répondre aux conditions sanitaires et pédoclimatiques de chaque parcelle. Il convient donc d’être en mesure de connaître l’historique sanitaire (maladies, adventices, parasites…) de sa parcelle et du territoire pour un choix variétal adapté et pleinement efficace.
Le premier pas d’un choix variétal maîtrisé reste l’observation des tournesols en cours de campagne : agriculteurs et conseillers ont donc un rôle clé à jouer en pratiquant un tour de plaine à fin floraison.
Une culture compétitive adaptée à des systèmes de production variés capable de valoriser tous les potentiels de terres, en conduite irriguée comme en sec, le tournesol répond présent dans les systèmes qui optent pour trois cultures en deux ans (tournesol en dérobé). En perfectionnant les techniques d’implantation, le tournesol peut intégrer des systèmes en couverture du sol d’interculture.
Le semis du tournesol après couvert est aujourd’hui travaillé avec des agriculteurs afin de sécuriser cette pratique dans nos régions. Il peut alors s’intégrer à toutes les exploitations et en particulier dans les systèmes en agriculture biologique (AB), où il a de réels atouts portés par une filière solide et un marché demandeur. Deuxième oléagineux cultivé en AB à l’échelle de la France, juste après le soja et devant le colza, le tournesol est donc bien adapté à la conduite en bio. D’un point de vue technique, cette culture d’été a en effet des capacités élevées pour prélever les éléments minéraux du sol, en particulier l’azote. Elle est, de plus, adaptée au désherbage mécanique (avec un écartement large), et permet une gestion du risque maladies grâce à la génétique.
Une valorisation à tous les niveaux et pour tous les goûts
Que ce soit en AB ou en conventionnel, la filière tournesol est dynamique et la culture bénéficie de débouchés diversifiés et assurés (huile alimentaire et industrielle, biocarburant à bas GES, oléochimie avec des protéines concentrées, tourteaux…). L’actualité illustre cette résilience du marché du tournesol avec actuellement une forte hausse des cotations. La filière tournesol doit satisfaire une demande forte et stable en huile (première huile de table consommée en France) et répondre également au déficit en matière riche en protéines produites en France. La production de tourteau de tournesol High Pro français offre des perspectives dans ce domaine.
La composition de la graine de tournesol, parfois méconnue, permet en effet au tournesol de contribuer à notre autonomie protéique.
Une culture adaptée aux contraintes climatiques
Selon les modèles climatiques pour la France horizon 2050, les sécheresses estivales sévères devraient se multiplier. Les campagnes 2019 et 2020 l’ont illustré, le tournesol s’adapte à ces contraintes grâce à sa robustesse et à son efficience vis-à-vis de l’eau. Parallèlement, le tournesol dispose d’une bonne efficience face à des apports d’eau même limités et a donc toute sa place dans les assolements irrigués. Ainsi, malgré une ressource en eau limitée, voire des arrêts réglementaires précoces d’irrigation (début à mi-août), il sera possible d’atteindre une irrigation optimale de la culture. En sécurisant, voire maximisant le rendement, l’irrigation du tournesol sera particulièrement rentable pour les exploitations, avec des stratégies à moduler en fonction des contextes régionaux et de l’offre pédoclimatique.
Claire Martin-Monjaret, Terres Inovia
Contact régional Terres Inovia : Alexis Verniau : [email protected]