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Elevage

Le sanitaire, « c'est l'affaire de tous »

Les missions du groupement de défense sanitaire (GDS) de la Drôme se déploient dans trois directions mais la prévention est le cœur de son travail.
Le sanitaire, « c'est l'affaire de tous »

Le GDS de la Drôme s'est réuni en assemblée générale le 27 mars à Chabeuil. En ouverture, celui qui en était encore directeur (jusqu'au 31 mars), Henri Fèche, a rappelé les trois axes d'intervention de l'organisme : la prévention sanitaire ; l'information, la formation et l'appui technique ; les services aux éleveurs. Dans ses actions, la structure bénéficie d'un fort soutien du conseil général.
Outre les ruminants, le GDS a aussi une section piscicole et, depuis 2014, une section apicole. A propos de cette dernière, Jean-Marie Barbançon a exprimé la satisfaction des adhérents sur son fonctionnement.

La prévention

En termes de prévention sanitaire, le GDS a en charge la gestion (délégation de la DDPP) des prophylaxies réglementées (brucellose, tuberculose, leucose...) et des Asda (attestations sanitaires à délivrance anticipée). Dans ce volet d'activité, s'insèrent aussi les plans de prévention (statut sanitaire, épididymite, « pack intro », coprologie) et les plans de lutte (paratuberculose, BVD, avortements...).
Le directeur de la DDPP, Bertrand Toulouse, a noté un taux de réalisation des prophylaxies très satisfaisant. Il est de plus de 90 % en bovins et d'un peu plus de 80 % en petits ruminants. Pour ces derniers, « la DDPP a du mal à appréhender les petits détenteurs de "tondeuses à gazon" ».
Quant à la situation de la Drôme sur le plan sanitaire, Bertrand Toulouse l'a aussi qualifiée de « très satisfaisante en termes de maladies des ruminants ». Le représentant de l'administration a appelé à la vigilance car « on n'est jamais à l'abri de voir apparaître des maladies ». Et pour le président du GDS, Bernard Mandaroux, « le sanitaire, c'est l'affaire de tous ». Le directeur de la DDPP a aussi évoqué les 35 foyers de salmonelles déclarés en 2014 dans des élevages avicoles drômois . Il n'y en avait jamais eu autant depuis le début de leur recherche (en 2004).

Les formations

Concernant les formations, en 2014, le GDS en a créé une sur la « conditionnalité » avec la chambre d'agriculture et l'aide de la DDPP. L'objectif est d'accompagner les participants dans la mise à jour des documents de traçabilité obligatoires et à améliorer les conditions d'élevage de leurs animaux (respect des normes de bien-être animal). La formation « maîtrise des taux cellulaires » proposée aux éleveurs caprins, elle, a été adaptée pour les bovins en partenariat avec Drôme Conseil Elevage. Des sessions « maîtrise des diarrhées des veaux » et « éleveur infirmier » ont également été programmées. Par ailleurs, une action « statut sanitaire » a été lancée en petits ruminants. Elle vise à sensibiliser les éleveurs sur l'intérêt de connaître le statut sanitaire de leur cheptel, de prendre des mesures de prévention lors de la création d'un troupeau ou de l'introduction d'animaux...

L'organisation évolue

« Le GDS de la Drôme va de plus en plus travailler au niveau régional », a noté son vétérinaire conseil, Benjamin Deltour, qui en a pris la direction le 1er avril. Le GDS de Rhône-Alpes a été reconnu OVS (organisme à vocation sanitaire) en 2014. Celui de la Drôme est chargé de l'animation de la section caprine régionale (créée en décembre). Celle-ci a déjà engagé des actions, notamment un suivi des mycoplasmes pathogènes en lait de chèvre (programme de recherche appliquée, dans le cadre du Pep caprin). En outre, l'action « statut sanitaire » lancée en Drôme-Ardèche va être diffusée en Rhône-Alpes à travers la section caprine. Un travail est aussi entrepris sur le Caev. Gilles Murigneux, vice-président du GDS Rhône-Alpes, a dit la volonté des professionnels de faire de l'OVS une structure régionale légère s'appuyant sur une « banque de travail » entre départements.

Perspectives

Cette année, la délégation de la gestion des prophylaxies réglementées passe au niveau de l'OVS pour les bovins. Il en sera de même, plus tard, pour les petits ruminants. Est aussi prévu un élargissement du périmètre des délégations au suivi de la prophylaxie porcine. Au plan régional, avec les sections bovine et caprine, est prévue l'animation d'un groupe sur la veille technique et réglementaire concernant la sécurité sanitaire des laits. Un groupe technique « cellules » en caprins devrait être créé. Le GDS de la Drôme porte le dossier « visite nouveaux installés ». Il consiste en une approche globale et préventive du sanitaire, visant à contribuer à la réussite de l'installation.
Parmi les nouvelles formations, le GDS va en développer une sur l'alimentation et les pathologies des ruminants, avec la chambre d'agriculture et Drôme Conseil Elevage. Dans l'information des adhérents, priorité est donnée à l'approche globale de la prévention sanitaire en élevage, à la maîtrise collective des maladies à caractère épidémique ou émergent des ruminants. Mais aussi aux pratiques pouvant diminuer l'emploi de médicaments (notamment d'antibiotiques). Et encore à la prévention de la transmission de maladies de l'animal à l'homme.

Annie Laurie

Ce même 27 mars s'est aussi tenue l'assemblée générale de Drôme Conseil Elevage, à retrouver dans la prochaine édition de L'Agriculture Drôme.

 

 

L'année sanitaire 2014

Prophylaxies réglementées :
Aucun cas de leucose, varron et tuberculose détecté.
51 bovins positifs en IBR.
1 cas positif atypique de brucellose dans 1 cheptel caprin.
Prévention :
Certification IBR : 264 cheptels engagés.
191 « packs intro » (591 bovins, soit 30 % des animaux introduits).
Plan de lutte BVD : 9 cheptels.
Besnoitiose : 17 cheptels concernés (899 analyses financées par le conseil général et 66 par le GDS).
Plan de lutte contre le Caev : 1 056 analyses subventionnées (Etat et conseil général).
Plan avortement : 19 analyses en PCR et 103 analyses sérologiques financées (conseil général).
Parasitisme : 230 coprologies prises en charge (conseil général).
Virus Schmallenberg : aucun cas en 2014 ; 6 analyses financées (GDS).
Services aux éleveurs :
- Contrôles d'installations de traite, visites de maintien de la charte des bonnes pratiques d'élevage, analyses d'eau, distribution de containers pour la collecte des déchets de soin.
- 1 dossier caisse « coups durs » traité (élevage ovin).