Le PSDR 4 au service de l’attractivité des territoires
Le 8 décembre dernier était organisé un webinaire pour présenter les actions menées dans le cadre du PSDR 4. Depuis cinq ans, ce programme accompagne les acteurs en région et stimule les dynamiques en faveur de l’attractivité territoriale.

Lancés en 1995 par l’Inra, les programmes pour et sur le développement régional (PSDR) se déploient aujourd’hui dans onze régions métropolitaines. PSDR est un programme de recherche partenariale qui, en Auvergne-Rhône-Alpes, associe l'Inrae, la Région, la Draaf et la chambre régionale d'agriculture. Les thématiques abordées concernent la transition agroécologique, l'évolution des systèmes alimentaires et les dynamiques territoriales. « Les projets du PSDR 4 se caractérisent par une forte interdisciplinarité. Environ 40 disciplines sont mobilisées et 21 de nos 33 projets sont le fruit de l’union des sciences sociales et des biotechniques », a expliqué le directeur national des PSDR, André Torre. Menés en lien direct avec les acteurs de terrain, ces programmes, dont le coût moyen est de 820 000 euros, bénéficient d’une subvention chiffrée en moyenne à 260 000 euros par projet. Le webinaire du 8 décembre était l’occasion de mettre en lumière plusieurs projets reflétant bien l’ADN du PSDR 4.
Les programmes en région
Claude Janin de l’Université Grenoble-Alpes a notamment présenté Sagacité, un projet d’intelligence collective mené par six partenaires comme Biovallée ou Vivre bio en Roannais. « Ce projet vise à favoriser le partage de connaissances entre divers acteurs sur des thématiques comme les systèmes alimentaires ou le captage des eaux », a-t-il expliqué. Lise Bourdeau-Lepage de l’Université de Lyon a quant à elle présenté le projet Brise. Mené dans des territoires fortement urbanisés comme le 6e arrondissement de Lyon ou des communes rurales comme Saint-Basile en Ardèche, il vise à évaluer les composantes du bien-être des habitants en fonction de leur lieu de vie. « L’objectif de ce projet est de fournir des indications utiles aux collectivités territoriales pour travailler sur les éléments manquants », a-t-elle expliqué. Une preuve s’il en fallait que le programme PSDR 4 est véritablement ancré dans la vie des citoyens.
Pierre Garcia
PAT et PNA : le ministère de l’Agriculture lance un appel à projets de 7,5 millions d’euros
En lien avec l’Ademe et le ministère de la Santé, le ministère de l’Agriculture a lancé le 1er décembre un nouvel appel à projets de 7,5 millions d’euros. Il vise à faire émerger des projets alimentaires territoriaux et à développer des projets innovants répondant aux objectifs du Programme national pour l’alimentation (PNA). Une première session de l’appel à projets est ouverte pour les PAT du 1er décembre 2020 au 15 janvier 2021. Elle sera suivie d’une seconde session pour l’ensemble des projets du 1er mars au 15 avril 2021.
« Sustainable food places », un modèle inspirant de PAT venu d’Angleterre

Lancé en 2013, « Sustainable food places » a été créé par trois associations britanniques désireuses de lancer un réseau national de partenariats alimentaires territoriaux. Le projet s’articule autour de quatre objectifs : l’institutionnalisation de la question de l’alimentation, la création d’un mouvement national et citoyen nommé Food citizenship, la reconnaissance politico-administrative des PAT et la création d’un maillage territorial de systèmes alimentaires sains, durables et justes. Financé par deux associations, l’Esmée Fairbairn Foundation et le Community Fund, le projet « Sustainable food places » a permis de faire émerger plus de soixante partenariats alimentaires territoriaux partout au Royaume-Uni. Tous sont évalués en fonction de critères précis et se voient remettre une labellisation bronze, argent ou or suivant le nombre d’actions menées tout au long de l’année.