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Baccalauréat

La réforme du bac 2021, c’est maintenant !

Dès le printemps, tous les élèves de seconde générale et technologique vont choisir leurs enseignements de classe de première générale pour préparer le bac général 2021. Michel Sinoir, directeur de la Draaf Auvergne-Rhône-Alpes, présente la mise en œuvre de cette réforme majeure et les atouts des lycées agricoles qui accueillent les élèves sur tout le territoire.
La réforme du bac 2021, c’est maintenant !

Pouvez-vous nous rappeler sur quoi se base cette réforme ?
Michel Sinoir : « La réforme du Bac 2021, qui concerne dès maintenant les élèves entrés en seconde générale et technologique cette année, s'applique dans l'enseignement agricole comme à l'Éducation nationale. Elle s'appuie sur un tronc commun (16 heures par semaine), qui apporte une culture générale et des bases communes à tous les bacheliers généraux. À ce tronc commun viennent s'ajouter des enseignements de spécialité qui permettent aux jeunes de construire leur profil en fonction de leurs aspirations personnelles et de leur projet professionnel. La nouvelle formule du baccalauréat instaure douze enseignements de spécialité. Chaque élève entrant en première générale choisira trois enseignements de spécialité (4 heures par semaine chacun). En classe de terminale, il se consacrera à deux de ces enseignements de spécialité (6 heures par semaine chacun) pour affiner ses apprentissages en fonction de ses projets d'études après le Bac. À ces enseignements de spécialité viendront s'ajouter des enseignements optionnels que les élèves choisiront pour valoriser une compétence sportive ou culturelle par exemple, ou encore pour compléter certaines approches disciplinaires ou sociétales. La réforme intègre également une modification des évaluations, avec l'intégration d'une part de contrôle continu. C'est un domaine dans lequel les établissements d'enseignement agricole ont déjà une pratique éprouvée : le contrôle continu fait partie du système d'évaluation de l'enseignement agricole depuis de nombreuses années. Les équipes sont donc prêtes. »

 

Quelle est la place de l'enseignement agricole dans cette réforme ?
M. S. : « La stratégie de l'enseignement agricole repose sur ses établissements à taille humaine, ancrés dans les territoires. Leurs équipes ont un savoir-faire et un engagement de longue date dans une approche pluridisciplinaire des enjeux de société, ancrée dans le réel : écologie et développement durable, changements climatiques, durabilité économique des systèmes de production et demande des citoyens et consommateurs, gestion des territoires et des espaces, ressources naturelles, etc. C'est donc par cette entrée que les enseignements de spécialité et les enseignements optionnels ont été imaginés par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Il propose ainsi, au-delà de l'offre commune à tous les établissements, des enseignements spécifiques qui marquent l'identité de notre système éducatif. C'est le cas de l'enseignement de spécialité biologie-écologie ou de l'enseignement optionnel agronomie-économie-territoires. Ce sont des éléments-clés pour la compréhension des grands enjeux de demain et pour préparer les jeunes à des métiers où le savoir scientifique devra s'associer à la compréhension du contexte et des acteurs multiples. Ainsi, tout en proposant le bac général à part entière, l'enseignement agricole y intègre son savoir-faire spécifique, savoir-faire que l'on retrouve également dans le Bac technologique STAV (sciences et technologies de l'agronomie et du vivant) qui garde toute sa richesse à travers le système des enseignements de spécialité. »

Michel Sinoir, directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Quelle est la carte des enseignements de spécialité des lycées agricoles ?
M. S. : « Pour asseoir cette approche scientifique pluridisciplinaire, tous les établissements d'enseignement agricole proposent au moins trois enseignements de spécialité : biologie-écologie, physique-chimie et mathématiques. C'est la base d'une approche scientifique complète associant sciences fondamentales et approche du vivant. Pour certains établissements d'enseignement agricole très impliqués dans des réseaux de proximité, cette offre est enrichie à travers des conventions avec les établissements voisins relevant de l'Éducation nationale, pour permettre à quelques élèves qui ont des projets spécifiques d'associer ces enseignements de spécialités à d'autres thématiques. Enfin, et parce que tous les jeunes ont des projets et des parcours divers et ambitieux, la palette des enseignements optionnels est aussi variée que dans les lycées de l'Éducation nationale, avec quelques offres spécifiques : hippologie-équitation, pratiques sociales et culturelles, et agronomie-économie-territoires. Cela montre l'étendue des possibles en termes de combinaisons pour former de futurs citoyens ouverts et polyvalents.

 

Et pour les élèves qui vont entrer en seconde en septembre 2019 ?
M. S. : « Pour cette promotion, la réforme va commencer dès la seconde générale, avec un tronc commun et des enseignements optionnels. Là encore, la particularité de l'enseignement agricole s'affirme avec des enseignements optionnels communs avec l'Éducation nationale (notamment dans les biotechnologies et les sciences de laboratoire) et des enseignements optionnels qui ne sont proposés que dans l'enseignement agricole : écologie-agronomie-territoires et développement durable, pratiques sociales et culturelles, pratique professionnelle. Durant l'année de seconde générale, un accompagnement personnalisé à l'orientation, avec des heures dédiées, permettra d'aider les jeunes à construire progressivement leurs souhaits de spécialités pour les années suivantes, en fonction de leurs aspirations et de leurs projets d'études. Toutes les conditions sont réunies pour une bonne rentrée 2019 dans l'enseignement agricole ! »