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Mélangeuses

L’offre en bol mélangeur permet de s’adapter à toutes les exploitations

Chaque année, environ 1 000 à 1 200 mélangeuses distributrices sont vendues en France, d’après un acteur important du marché. Grâce aux nouvelles technologies, les gammes se sont élargies pour répondre aux besoins des éleveurs.

L’offre en bol mélangeur permet de s’adapter  à toutes les exploitations

Les premiers bols mélangeurs sont arrivés sur les exploitations dans les années 1980, en remplacement des simples désileuses qui ne répondaient plus aux objectifs de gain de temps et de ration complète qu'attendaient les éleveurs. Le bol-mélangeur-distributeur a pu répondre à ces exigences de productivité et d'homogénéité de la ration distribuée dans les élevages, au fur et à mesure que leur taille grossissait. « Le marché a commencé dans le Grand Ouest, la Bretagne, la Normandie, les Pays de Loire où les troupeaux sont de plus grande taille qu'ici », explique Pascal Blanc, inspecteur commercial, chez Tatoma, pour le grand quart Sud-Est de la France.

Un marché de plus de 1 000 machines par an

Il n'existe pas de chiffre officiel du marché du bol-mélangeur en France, mais l'inspecteur commercial le situe entre
1 000 à 1 200 machines neuves par an. Depuis trente ans, l'offre de ces matériels s'est considérablement développée auprès de la dizaine de constructeurs principaux qui se partagent le marché. Un peu plus d'un tiers des ventes concerne le marché de renouvellement, soit par obsolescence, sont par augmentation de la capacité. Pour sa part, le constructeur espagnol Tatoma vend chaque année en France à peu près 200 machines de configurations multiples : « Les agriculteurs sont demandeurs de plus en plus de technologie, tel que le pesage électronique de chaque composant de la ration ou de radiocommandes, voire de la connexion et de la géolocalisation pour des grosses machines qui seraient utilisées en commun », poursuit Pascal Blanc.

La vis, le cœur de la machine

Un bol de capacité variable, une vis, un tapis latéral de distribution et l'on pourrait penser que n'importe quelle marque ferait l'affaire. Ce n'est pas aussi simple, car derrière une mélangeuse se cachent en réalité de grandes différences d'une machine à l'autre. Ce sont les profils de vis propres à chaque marque, c'est encore la forme et le nombre de couteaux positionnés sur la vis, la vitesse de rotation et la puissance demandée à la prise de force qui différencient les performances des machines. Mélanger du maïs ensilage avec des concentrés n'exige pas beaucoup de puissance, ni de couteaux. À l'inverse, pour mélanger du ray-grass enrubanné, de la paille ou du foin grossier, la machine aura besoin de bons couteaux, si l'utilisateur ne veut pas bloquer la vis ou attendre plus de trois quarts d'heure pour que le mélange se réalise.

Une mélangeuse adaptée à chaque élevage

Avec une offre pléthorique de marques et de modèles sur le marché, il peut être difficile pour un agriculteur de faire son choix. Bernard Charitour, directeur général de la société Jeulin qui propose une gamme complète de bols mélangeurs, recentre la demande : « À côté de notre gamme de matériels d'élevage, nous sommes sur le marché de la mélangeuse depuis plus de 30 ans et nous proposons des machines qui vont de 10 à 36 m3 à une, deux ou trois vis, en simple essieu, en tandem ou tridem. Pour autant, notre cœur de marché correspond à la machine de 20 m3 à deux vis verticales. En fonction de ses options, il faudra compter sur un budget de 32 000 euros. Nos premières mélangeuses de 10 m3 correspondent à des tailles de troupeau de l'ordre d'une cinquantaine de vaches. Les premiers prix se situent, dans cette gamme, autour de 22 000 euros ».

Des bols pour toutes les productions

L'utilisation des bols mélangeurs n'est pas réservée aux seuls élevages bovins lait. D'autres productions l'utilisent comme les ovins ou les caprins pour mélanger ensilage, concentrés et foin. En zone où l'ensilage est interdit, certains éleveurs utilisent des bols pour mélanger des foins secs avec des concentrés. Autre utilisation nouvelle apparue après la crise en viande bovine : « Les élevages allaitants achètent des grosses machines car ils ne vendent plus leurs broutards à l'automne mais ils les engraissent pour aller chercher de la plus-value, témoigne Pascal Blanc. Dans le Charolais, beaucoup d'éleveurs font appel à des nutritionnistes pour améliorer la ration et la croissance de leurs taurillons. La réponse passe par la mélangeuse. En optimisant la ration sur sa qualité nutritionnelle et sur le plan physique avec un mélange homogène, l'éleveur gagne vite en GMQ et a moins de refus ». Comme tout investissement, la définition de sa machine passe par l'étude complète de ses besoins mais aussi, comme toujours, par un budget qui est souvent le facteur limitant. Avec une offre qui commence à une vingtaine de milliers d'euros pour les plus petites machines et qui peut largement dépasser les 150 000 euros pour des machines automotrices, l'éleveur a l'embarras du choix pour trouver la machine qui lui conviendra. 

Roland Saint Thomas