« L’humain doit rester au cœur de notre activité »

Cette année Cerfrance a décidé d’organiser une consultation, plutôt qu’une assemblée générale classique. Pouvez-vous nous en dire deux mots ? 

Didier Brechet : « En effet, dans un contexte où il est souvent difficile de mobiliser et de faire venir nos adhérents en présentiel pour une AG statutaire - surtout dans nos métiers où la météo dicte souvent notre organisation- , nous avons décidé cette année d’organiser une consultation à distance. Cette consultation de nos adhérents a pour objectif l’approbation de nos comptes clos au 30 septembre 2024. Nos adhérents ont ainsi reçu par mail ou par courrier tous les éléments d’informations concernant notre activité : rapport de gestion, situation financière, rapport du CAC et rapport d’orientation. Ils peuvent les consulter à leur convenance et sont ensuite invités à voter via un lien qu’ils ont reçu par mail (via l’expéditeur “[email protected]”, vérifiez vos spams) ou par courrier postal pour celles et ceux qui n’ont pas d’adresse mail. La période de vote s’étend jusqu’au 19 mars inclus. Il est donc encore temps de voter. En cas de difficulté ou pour tout renseignement complémentaire, les adhérents peuvent contacter le 04 75 78 11 27.

Pour aller à la rencontre de nos adhérents nous privilégions cette année l’organisation de “Pauses Gagnantes” sur tout le territoire sur différentes thématiques : photovoltaïsme et agrivoltaïsme, adaptation au changement climatique, informations sociales et cet automne sur le sujet de la facture électronique. Ces rencontres, de deux heures en général, nous permettent de rassembler et d’informer nos adhérents. Les Pauses Gagnantes sur le photo et l'agrivoltaïsme ont, par exemple, rassemblées plus d’une centaine d’adhérents. »

Quels sont les éléments majeurs à retenir pour l’année écoulée ?

DB : « L’évènement majeur de l’année écoulé est évidemment la fusion des Cerfrance Isère et Drôme-Vaucluse. Outre les aspects juridiques, c’est le rassemblement et l’organisation de deux entreprises en une seule qui est important. Nous l’avons voulu pour renforcer les services qui sont rendus à nos adhérents. 

Je suis assez fier du déroulement de ce processus de fusion qui a été porté par les deux conseils d’administration. Nous nous sommes très vite retrouvés sur un projet politique et des ambitions communes. Les collaborateurs des deux Cerfrance historiques se sont aussi mobilisés et impliqués pour la réussite de ce projet et rapidement des transversalités se sont mises en œuvre. Je les en remercie et je les félicite.

Le deuxième défi majeur auquel nous avons dû faire face cette année concerne le recrutement et la formation. En effet, nous avons subi une forte accélération du turn-over chez nos collaborateurs dans la période post-Covid (2021-2023). Ce sous-effectif passager a entrainé une baisse de notre développement et des insatisfactions (parfois fortes) chez certain de nos adhérents. Il était donc essentiel de renforcer nos équipes, de retrouver la qualité de service à laquelle nous aspirons et ainsi de retrouver la confiance de nos adhérents. Nous avons donc mené à bien une campagne de recrutement et nous avons également investi dans la formation et l’accompagnement de ces nouveaux collaborateurs. Nos équipes sont maintenant quasiment au complet.

Troisième élément notable pour notre Cerfrance et qui impact notre performance économique : la hausse généralisée des charges. Bien sûr la masse salariale, avec l’embauche de nouveaux collaborateurs, est notre poste de dépense le plus important. Toutefois, nous avons aussi à faire face à l’augmentation des coûts informatiques qui sont, avec certains de nos éditeurs, plus proches du racket que d’une relation commerciale normale. Et ce poste ne va pas diminuer car notre activité devient de plus en plus dépendante des solutions informatiques que nous saurons mettre en œuvre pour nos adhérents comme en interne. Pour autant, le conseil d’administration et moi-même avons à cœur de contenir les augmentations tarifaires de nos prestations.

Enfin, l’exercice a également été marqué par la réalisation d’un projet de bâtiment sur le plateau de Lautagne à Valence. Ce bâtiment accueille depuis début 2025 notre agence des Auréats et le siège qui se trouvait rue Chopin. La volonté du conseil d’administration était de réunir dans les mêmes locaux un nouveau siège pour Cerfrance Dauphiné Provence et une agence, celle de Valence. »

Pour l’avenir, quelles sont les orientations de Cerfrance Dauphiné Provence ? 

DB : « Dans un contexte de transformation numérique et d'évolution constante des attentes de nos adhérents, il est crucial de réaffirmer notre engagement à être à leur service. 

La réforme de la facturation électronique au 1er septembre 2026 représente un changement majeur pour tous. Cette transition vers le numérique est inévitable et offre de nombreuses opportunités, mais elle nécessite également une adaptation de notre part.

D’ici le mois d’avril 2025, nous mettrons à disposition la PDP - Plateforme de Dématérialisation Partenaire Cerfrance dédiée à la gestion des factures électroniques. Elle sera intuitive et sécurisée, permettant une transition en douceur. Bien sûr, nous proposerons des sessions de formation pour aider nos adhérents à maîtriser l'utilisation de ce nouvel outil. 

Durant l’année à venir, nous aurons aussi à mener un chantier d'harmonisation et d’évolution de nos offres de services. À ce jour nous fonctionnons toujours avec deux offres tarifaires issues de nos deux Cerfrance historiques. D’ici la fin de l’année, nous proposerons aux adhérents un contrat de services unique, mettant aussi en avant nos outils numériques. 

Notre priorité est d'être au service dans toutes les transformations des entreprises de nos adhérents. À cette fin, nous enrichissons nos offres d’accompagnement conseil pour le développement des entreprises, mais également sur des thématiques plus spécifiques tel que les projets photovoltaïques et agrivoltaïques ; la sécurisation des revenus sur le long terme face aux changements climatiques.

Enfin, la consigne donnée à tous nos collaborateurs est de faire preuve de disponibilité, de réactivité, de proactivité quand cela est nécessaire. Nous sommes convaincus que l’humain doit rester au cœur de notre activité. »