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Rencontre technique

Des équidés au travail dans la vigne

Dernièrement, Réseau Rhône-Alpes traction animale a organisé une démonstration de travail du sol avec des équidés dans la vigne du lycée agricole du Valentin à Bourg-lès-Valence (Drôme).
Des équidés au travail dans la vigne

Dernièrement, par une belle journée printanière, Réseau Rhône-Alpes traction animale a organisé une rencontre sur le domaine du lycée agricole du Valentin à Bourg-lès-Valence. C'est la deuxième fois que cette association le faisait. La première, c'était en 2013 dans des vignes de Cornas (Ardèche). A la journée technique de Bourg-lès-Valence, ont pu se rencontrer des professionnels du monde viticole, des prestataires de services et des fabricants d'outils de traction animale utilisés pour le travail dans les vignes. « Nous avons invité des viticulteurs et des responsables de caves pour leur montrer l'intérêt et la modernité de la traction animale. En ce domaine, il y a de la recherche et des outils innovants », précise Julie Cessieux, chargée de mission du Réseau Rhône-Alpes traction animale.

Porte-outils Pégase de Berna rd Michon.

Des outils à l'essai

Huit fabricants de matériels de travail du sol, dont certains spécialisés en traction animale, ont participé à la journée. Les Etablissements Grenier Franco (à Andancette, dans la Drôme), les Etablissements Jourdant (Châteauroux) et Equivinum (Côte-d'Or) ont présenté des charrues vigneronnes à main. Les Etablissements Fatton (Ampuis, dans le Rhône) ont montré une bineuse et Bernard Michon Hippomobile (Azé, en Saône-et-Loire) ainsi que Viti-vini-bio (conception dans le Bordelais et fabrication en Bourgogne) des porte-outils. D'autres fabricants venaient du Bordelais : Vitiméca avec un porte-outils et Thomas Duguy avec un enjambeur. Certains de ces matériels sont des outils à main utilisés pour le travail en coteaux, d'autres le sont aussi en terrain plat. Et d'autres encore, s'adaptant à différentes largeurs entre rangs (de 1,20 à 2,50 mètres), sont destinés aux terrains plats seulement. Dans cette dernière catégorie, ont été présentés des porte-outils pour biner, butter, décavaillonner.

Charrue vigneronne de Vitiméca.

Cinq attelages

L'après-midi a été consacré à des démonstrations de travail du sol dans la vigne du lycée agricole du Valentin. Pour tracter le matériel, ont été attelés trois chevaux et deux mulets : les premiers appartenant à Pascal Gillos (Marcollin, en Isère), Cédric Fosse (Talencieux, en Ardèche) et Thierry Bret (Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme), les seconds à Vivian Buscaglia (Ribes, en Ardèche). Pendant ces essais, à l'aide d'un dynamomètre, a été mesurée la puissance nécessaire pour tirer les outils et déterminer les temps de travaux à effectuer avec les équidés. Après les démonstrations, les membres du Réseau Rhône-Alpes traction animale se sont réunis en assemblée générale. Un réseau co-présidé par Pascal Gillos (Isère), Dominique Gallien (Isère) et Françoise Dulac (Haute-Savoie).

Annie Laurie

Le trait dans la région /

Le Réseau Rhône-Alpes traction animale

Réseau Rhône-Alpes traction animale a été créé en avril 2013. Cette association régionale regroupe une trentaine d'adhérents. Il s'agit de professionnels se servant d'équidés (chevaux de trait, mulets et ânes) dans leur travail. Ces animaux sont utilisés dans différents métiers : travaux agricoles (en vignes, maraîchage, arboriculture...), forestiers (désencrouage, débuscage et débardage(*)), usages territoriaux (entretien et arrosage d'espaces verts, ramassage de poubelles) et transport de personnes (touristique, scolaire, navettes)...
L'association a plusieurs missions : promouvoir la traction animale dans la région, fédérer les professionnels de la filière et améliorer leurs conditions de travail, conseiller et accompagner les porteurs de projet, travailler en partenariat avec les autres acteurs de la filière et représenter celle-ci auprès des pouvoirs publics.
La filière rhônalpine
- Une centaine d'entreprises prestataires de services en traction animale. Une dizaine de collectivités faisant appel à leurs services ou disposant d'équidés pour le travail.
- 300 à 400 équidés au travail.
- 730 éleveurs de chevaux de trait.
- 4 000 chevaux de trait pour les loisirs (le plus gros effectif), la boucherie (1 200 animaux) et la filière « travail ».
(*) Le désencrouage consiste à décrocher et mettre au sol l'arbre « pendu » suite à l'abattage. Vient ensuite le débuscage, c'est-à-dire le dégagement de la bille de bois de sa zone de chute jusqu'à la ligne de tir (espace plus dégagé ou chemin accessible). Puis le débardage, soit le transport des arbres abattus du lieu de coupe au lieu de dépôt.