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Fruits

Comptoir Rhodanien, entre investissements et recherche de saisonniers

D’hier à aujourd’hui, devant les arboriculteurs apporteurs, le patron du Comptoir Rhodanien a retracé l’évolution de son entreprise et émis le souhait d’une saison 2022 «  un peu plus conforme ».

Comptoir Rhodanien, entre investissements et recherche de saisonniers
Comptoir Rhodanien s’affirme comme une entreprise en continuelle évolution et Christophe Soulhiard l’a amplement rappelé devant ses équipes et les arboriculteurs apporteurs réunis le 28 avril à Tain-l’Hermitage.

Interrompues depuis trois ans déjà, Christophe Soulhiard, patron du Comptoir Rhodanien (Tain-l’Hermitage) a renoué le 28 avril ses rencontres avec les arboriculteurs apporteurs, en présence de ses équipes et d’élus, entre autres. Lors de cette soirée conviviale, il est revenu sur les saisons 2020 et 2021 jugées « catastrophiques tant au niveau économique et humain, qu’au niveau climatique avec le gel, la grêle qui n’ont pas épargné la production fruitières. Les producteurs ont su bien rebondir afin de sauver au maximum ces saisons », a-t-il reconnu. Pour 2022, il a émis un souhait optimiste, pour « une saison à venir un peu plus conforme avec des volumes plus réguliers ».

Christophe Soulhiard, patron du Comptoir Rhodanien, entreprise dont le chiffre d’affaires représente désormais quelque 70 millions d’euros.

Afin d’être toujours en bonne position dans la distribution, de pérenniser son existence et d’avoir une activité tout au long de l’année, Le Comptoir Rhodanien s’affirme comme une entreprise en continuelle évolution. Christophe Soulhiard l’a amplement rappelé en évoquant les synergies avec Métral Fruits (Salaise-sur-Sanne - 38) sur les fruits à noyaux et à pépins, puis le rapprochement avec l’entreprise Ville-Valnoix (Saint Marcellin - 38), acteur incontournable en noix de Grenoble. Les derniers volumes traités, en constante progression, en témoignent : 600 tonnes de fraises, 500 t de cerises, 3 000 t d’abricots, 8 000 t de pêches-nectarines, 12 000 t de pommes, environ 5 000 t de noix de Grenoble. Pour cette dernière production, les volumes gérés par le Comptoir lui permettent d’être parmi les leaders non coopératifs.

Investissements conséquents

Ces dernières années, Le Comptoir Rhodanien a réalisé des investissements conséquents dans du matériel de calibrage pour la cerise, le stockage et le conditionnement d’une partie des abricots, l’amélioration des conditions de travail, la qualité et valorisation des produits. La reprise des bâtiments de l’entreprise Felix (Tain-l’Hermitage) s’est opérée. Et, cette année, a été lancé le projet - longuement muri - de fabrication de jus et nectars de fruits premium issus de la transformation des 10 à 20 % de fruits retirés (sur les 40 000 tonnes travaillées) car ne correspondant pas aux cahiers des charges de la grande distribution. Six millions d’euros ont ainsi été investis en pour s’équiper d’un atelier industriel de transformation. Quelque 3 000 tonnes de fruits devraient être transformées cette année et commercialisés sous la marque Juste le choix du fruit ! (lire L’Agriculture Drômoise du 24 mars ou sur www.agriculture-dromoise.fr).

En recherche de 300 saisonniers

Comme d’autres secteurs, Le Comptoir rhodanien est confrontée à la pénurie de main-d’œuvre saisonnière. « Nous en recrutons 500 et actuellement, il nous en manque 300 », a indiqué Christophe Soulhiard. Si voilà quelques années en arrière les listes d’attente étaient très longues à chaque début de saison, ce n’est plus le cas. Le raffermissement de l’économie crée un besoin pressent de personnel saisonnier. » Cette pénurie questionne le chef d’entreprise : « Est-ce dû aux confinements successifs, au recours massif au chômage partiel, voire total ? Des centaines d’entreprises cherchent à recruter alors que des milliers de chômeurs restent sans emploi, soit par manque de compétences, de savoir-faire ou d’envie de prendre des postes proposés. » Pour le Comptoir rhodanien, l’unique solution actuelle consiste à faire appel à la main-d’œuvre étrangère, au grand regret de son patron.