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Covid-19 /

Comment fabriquer son propre masque ?

Alors que la période de confinement se poursuit, le manque de matériels de protection (masques, blouses...) continue à se faire ressentir en milieux hospitaliers mais aussi au sein des professions dites prioritaires. Pour se protéger et protéger les autres, des tutoriels de masques et écrans faciaux sont proposés à la fabrication « maison ». A vos outils !

Comment fabriquer son propre masque ?

LLes masques FFP2 étant réservés au corps médical, il est recommandé de fabriquer soi-même son masque ou écran facial anti-Covid-19. Pour créer cette solution barrière à la diffusion du virus, le docteur Jean-Michel Wendling de l’association de conseil en santé au travail (ACST) a donné ses secrets de fabrication. Rien de plus simple pour un écran facial puisque seulement trois outils sont nécessaires (à voir en image en cliquant ici) : une feuille A4 de PVC cristal transparente, un élastique et une agrafeuse. Un moyen simple de sauver des vies…  

 

 

 

 

Liens utiles pour créer son masque 
En ces temps d'incertitude, beaucoup se demandent comment faire pour se protéger efficacement contre le virus. S'il est évident que le port du masque n'est qu'un élément de la formule, son utilisation, couplée aux autres gestes barrières, peut réduire considérablement les risques de contagion. Trois médecins généralistes et un radiologue de Lille ont lancé, le 22 mars dernier, le site https://stop-postillons.fr, sur lequel les professionnels de santé regroupent les actions, initiatives et paroles d'experts en termes de création d'écrans anti-postillons (EAP), avec des moyens de fortune parfois : t-shirt, torchon de cuisine, filtre à café, sac d'aspirateur, sopalin, etc.
L'occasion de montrer aux Français que chacun peut agir à son petit niveau, et avec des petits moyens. Sur cette interface, de nombreux liens vers des cahiers des charges sont disponibles :
l Institut français du textile et de l'habillement : https://www.ifth.org/
l Association française de normalisation (AFNOR) : https://www.afnor.org/ ou https://latelierdesgourdes.fr/tuto-masque-afnor/
l Centre hospitalier de Saint-Brieuc : https://www.ch-stbrieuc.fr/IMG/pdf/tutoriel_masque_patron.pdf
l Société française des sciences de la stérilisation : https://www.sf2s-sterilisation.fr/infos/covid-19-toutes-les-infos/
l Vidéo de Daniel Garin, médecin du travail chez Artelia MT2i et ancien médecin du service de santé des armées : https://youtu.be/7Lg0jnJ3hEo 

 

 

Masques artisanaux : toujours mieux que rien !

Si les masques faits maison ne protègent pas autant que des masques aux normes FFP2, ils sont toujours un moyen supplémentaire de limiter la propagation des gouttelettes porteuses du Covid-19 par un malade, et donc de lutter contre ce virus. A ce titre, dans un communiqué du 2 avril, l’Académie nationale de médecine recommande « que le port d’un masque “grand public”, dit aussi “alternatif”, soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement ».
De son côté, la société française des sciences de la stérilisation (SF2S) annonçait, le 21 mars dernier, qu’il n’existe à ce jour « pas de preuve scientifique de l’efficacité des masques en tissu ». Pour autant, « des recommandations similaires ou plus strictes que celles des masques à usage unique seraient à appliquer aux masques en tissu (…). Pour être efficaces, les masques doivent pouvoir être ajustés étroitement sur le nez, la bouche et le menton de la personne qui les porte », est-il indiqué sur ce communiqué.
Quoi qu’il en soit, l’utilisation de masques réutilisables doit faire l’objet de moult précautions, définies par l’Afnor :
- porter le masque sur une peau nue ou rasée ;
- se laver les mains à l’eau et au savon ou exercer une friction avec une solution hydroalcoolique avant toute manipulation du masque ;
- pour une réutilisation de masque, s’assurer que celui-ci ait bien été lavé au préalable : cycle de lavage de 30 minutes à 60 °C ;
- placer le masque barrière en le tenant par l’extérieur ;
- vérifier que le menton et le nez soient bien couverts ;
- une fois ajusté, ne plus toucher le masque barrière avec les mains. Chaque fois qu’il est touché, l’utilisateur doit se laver les mains à l’eau et au savon ou exercer une friction avec une solution hydroalcoolique ;
- durée du port du masque : 4 heures maximum. 

 

Covid-19 / Dans cette cinquième semaine de confinement, l’inquiétude est palpable chez les Français : santé, finances et avenir sont au cœur des appréhensions.

Les Français face au confinement

Une société ébranlée, des bouleversements radicaux et un environnement anxiogène. L’épidémie du Covid-19 aura à elle seule modifiée les habitudes des Français et leur vision du monde. Dans son enquête publiée le 31 mars dernier, l’observatoire société et consommation (ObSoCo) révèle que 82 % de la population, de 18 à 75 ans, se trouvaient confinés, tandis que les 18 % restants étaient autorisés à se déplacer dans le cadre de leurs activités professionnelles. La menace épidémique n’a réellement été prise au sérieux qu’à l’annonce des règles de confinement : les Français se montrent non seulement inquiets pour eux (62 % des personnes interrogées) mais aussi pour leurs proches (86 %). L’observatoire indique que « l’inquiétude est alimentée par la crainte que la montée en puissance de l’épidémie ne conduise à une situation à l’italienne, avec la saturation des hôpitaux ». Un sentiment accentué par un manque de respect des mesures de confinement chez certains concitoyens : 84 % des Français interrogés sont en total désaccord avec la proposition « de façon générale, les Français se comportent de manière exemplaire face à cette épidémie ».
La peur de l’inconnu et du jour d’après se fait également ressentir. Les conséquences sociales mais surtout économiques dans certains secteurs d’activité, ou du côté des indépendants, constituent l’une des craintes majeures en dépit de l’état sanitaire, et malgré les annonces de l’Etat sur les mesures de chômage partiel ou de fonds de solidarité. De quoi relancer le problème de la mondialisation. « Au-delà de la mondialisation, c’est notre modèle de développement qui est mis en cause. Ainsi, 85 % des Français interrogés se disent d’accord avec l’idée que le coronavirus met en évidence les limites de notre système de développement », affirme l’ObSoCo.
Ces mesures de confinement, qui devraient s’étendre encore quelques semaines, pourraient à terme modifier les modes de vie des citoyens pour l’avenir. 56 % des Français se disent d’ailleurs convaincus qu’une fois la pandémie terminée, certaines de leurs habitudes changeront. Reste à savoir lesquelles ? Une consommation davantage française et locale, un ralentissement de la surconsommation, un regain d’intérêt pour le « do it yourself ? » Toujours est-il qu’en attendant « l’épidémie de coronavirus semble être une preuve supplémentaire que les limites de notre capacité de maîtrise du monde sont atteintes, voire dépassées ». 
Amandine Priolet