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Bâtiments avicoles : le préfet valide le projet d’extension à Peyrins

La préfecture de la Drôme a donné son aval le 7 août pour l’extension d’un poulailler dans la commune de Peyrins. Aux opposants à ce type de projet, Thierry Mommée, élu de la chambre d'agriculture de la Drôme, leur dit : "Chaque fois que l'on interdira de construire un poulailler en France, on favorisera l'importation de volailles". 

Bâtiments avicoles : le préfet valide le projet d’extension à Peyrins
©archives CL-AD26

La préfecture de la Drôme a donné son aval le 7 août pour l’extension d’un poulailler dans la commune de Peyrins. Cet agrandissement porte la capacité de l’exploitation de 30 000 à 142 800 volailles. L’arrêté d'autorisation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) mentionne de nombreuses restrictions concernant l’usage de l’eau, les émissions sonores ou encore l'interdiction de construire à moins de 100 mètres de toute habitation.

Dans ce dossier, « les services de l’État ont été très attentifs à prendre en compte chacune des observations faites tant lors de l’enquête publique menée au printemps que lors de la présentation du dossier le 12 juillet dernier au conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiqu es (Coderst), a indiqué la préfecture de la Drôme, le 7 août. Ces observations ont donné lieu à des prescriptions particulières, inscrites comme des obligations opposables aux exploitants, dans l’arrêté préfectoral d’autorisation. »

Ce projet d’élevage avait suscité de nombreux débats, en particulier avec des associations de défense de l’environnement et de riverains qui militent contre. Le maire de la commune a aussi publiquement désapprouvé le projet.

Du côté de la profession agricole, « une installation classée est une démarche extrêmement lourde pour un éleveur et les contraintes sont très fortes pour s'assurer que l'élevage suit au pied de la lettre la réglementation, indique Thierry Mommée, élu de la chambre d'agriculture de la Drôme en charge de l'aviculture, entre autres. Je comprends que ce type de projet suscite des interrogations, ce qui est tout à fait légitime notamment pour le voisinage. Mais je ne suis pas certain que celles et ceux qui s'opposent de manière dogmatique aient bien examiné et compris tous les éléments de l'enquête publique et les réponses qui sont apportées par les éleveurs », ajoute-t-il. Aux opposants à ce type de projet, Thierry Mommée leur dit : « Chaque fois que l'on interdira de construire un poulailler en France, on favorisera l'importation de volailles. Or faire ces élevages en France est un avantage car ils sont suivis et contrôlés pales services de l’État, ce qui n'est pas le cas de tout ce que nous allons importer sachant qu'une volaille sur deux consommée en France vient de l'étranger. »

Pour les deux frères à l'origine de ce projet, ce qu'ils vivent est très difficile. « Ce sont des jeunes qui ont beaucoup de courage car en plus de construire ce projet ils subissent une pression sociétale continue très forte, fait remarquer Thierry Mommée. Je leur tire mon chapeau comme à tous celles et ceux qui ont de l'ambition comme eux. Je leur souhaite de réussir, ils n'ont pas à rougir de ce qu'ils font, ils n'ont pas à se cacher, ils n'ont rien à se reprocher car leur projet est dans les clous. Nous les soutiendrons sans faille. »

Christophe Ledoux