Abricots : une production historiquement faible à des prix très élevés

Selon le dernier bilan de campagne du Réseau des nouvelles des marchés, paru le 10 janvier, la récolte d’abricots a été la plus faible de ces 40 dernières années. Une baisse de plus de 60 % sur la moyenne quinquennale avec -70 % en Rhône-Alpes (premier bassin de production), -30 % en Paca et -20 % dans le Roussillon.

Dans la vallée du Rhône, la situation est tendue, la succession d’années difficiles pourrait susciter des inquiétudes pour la pérennité des vergers dans ce bassin. Le démarrage de campagne a été plus que compliqué en 2021. Le manque de volume disponible en France n’a pas incité la grande distribution à basculer sur l’origine France rapidement, les distributeurs restant positionnés sur l’abricot espagnol moins onéreux durant tout le mois de mai.

Compte tenu du déficit de l’offre française, les cours se sont maintenus durant tout l’été à un niveau très élevé voire supérieurs de 30 % sur la moyenne quinquennale pour l’ensemble des bassins de production. Des pics de prix ont été répercutés au détail (4,40 €/kg en moyenne) limitant de ce fait la consommation. D’autant plus que la météo n’était pas vraiment au rendez-vous durant la période estivale. Ce qui a freiné la commercialisation. En fin de campagne, les ventes se sont équilibrées avec une fluidité des envois et des prix élevés. A partir de la mi-août, les transactions sont devenus plus timides, le consommateur se détournant petit à petit du produit. La campagne s’achevant le 24 août avec les dernières cotations de la vallée du Rhône.