ARBORICULTURE
L’abricot des Baronnies durement touché par la grêle

Au moins vingt-cinq exploitations productrices d’abricot des Baronnies ont été touchées par la grêle la semaine dernière.

L’abricot des Baronnies durement touché par la grêle
La grêle a provoqué de nombreux dégâts y compris sur les filets. (photo transmise par Franck Bec).

Le sort s’est encore une fois acharné sur les arboriculteurs du sud-est de la Drôme. Alors que la récolte en abricots des Baronnies s’annonçait enfin prometteuse, après cinq années de gel, c’est la grêle qui vient de toucher très sévèrement plusieurs exploitations du secteur. Un premier épisode mi-mai, puis trois autres entre le 22 et le 24 mai ont concerné au moins cinq communes (notamment Saint-Sauveur-Gouvernet, Bésignan, Sainte-Jalle, Beauvoisin…). « Environ vingt-cinq exploitations sont touchées à des niveaux différents », rapporte Franck Bec, président du syndicat de valorisation de l’abricot des Baronnies. La violence de la grêle a été telle que même des vergers équipés de filets para-grêle ont été endommagés et qu’il y a d’énormes dégâts sur le matériel, filets ou structures, précise le président. La situation est d’autant plus catastrophique que, enfin épargnés par le gel, les producteurs avaient engagé de nombreux frais, qu’il s’agisse d’éclaircissage, de traitements phytosanitaires, d’engrais, de pose de glue… Cet épisode vient également mettre en lumière les failles du nouveau système assurantiel entré en vigueur cette année qui s’appuie sur des pertes de rendement calculées sur la base d’une moyenne olympique ou triennale, au choix de l'exploitant. Or, après cinq années de gel sur les vergers des Baronnies, « les exploitations se retrouvent sans références historiques », alerte Franck Bec. Il en appelle à « des mesures exeptionnelles » pour accompagner les producteurs concernés.

Sophie Sabot