Sommet de l'élevage
« L’élevage a de l’avenir »

Alors que le Sommet de l’Élevage s’ouvrira mardi 1er octobre à Clermont-Ferrand, son président, Jacques Chazalet, égraine les temps forts de cette trente-troisième édition.

« L’élevage a de l’avenir »
©sommetdel'élevage

Malgré un contexte agricole délicat avec notamment la pression sanitaire liée à la fièvre catarrhale ovine (FCO) et la MHE, le Sommet affiche complet. Faut-il y voir le signe d’une formidable capacité de résilience du monde de l’élevage ?
Jacques Chazalet : « Avec un nouveau record battu du nombre d’exposants (1 650) et près de 97 000 m² de stands commercialisés, le Sommet progresse, en effet, encore cette année. Si les raisons du succès sont multiples, une chose est sûre : au-delà de la formidable vitrine qu’il représente pour celles et ceux qui font l’élevage, le Sommet demeure un salon qui tend la main, qui donne envie, qui encourage, qui donne des clefs. Car telle est notre mission : accueillir le monde entier de l’élevage au cœur de la zone d’excellence des productions animales françaises pour préparer ensemble le monde agricole de demain. »

L’an dernier, vous avez souhaité faire du Sommet, l’étendard de l’élevage durable. Pourquoi ?
J.-C. : « L’agriculture et l’élevage français sont souvent attaqués, mis sur le devant de la scène pour de mauvaises raisons. Pourtant, en France, notre élevage basé sur une production à l’herbe n’a jamais été aussi vertueux et responsable. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Sommet est né et s’est développé au fil des ans, au cœur d’un territoire unique, le Massif central, la plus grande prairie d’Europe, où subsiste une forte tradition d’élevage basée sur les pâturages et la valorisation de l’herbe. Il est la caisse de résonance d’un élevage durable, responsable, respectueux des Hommes et des animaux, engagé et plus que jamais tourné vers l’innovation et les technologies. Et je ne doute pas que la génération qui arrive va permettre à notre élevage de franchir un nouveau cap. »

C’est dans cette dynamique que l’événement sera, dès 2024, ambassadeur du pastoralisme. Avec quelles ambitions ?
J.-C. : « En devenant le Mondial de l’élevage durable, nous répondons aux attentes de nos exposants, mais aussi de nos visiteurs. Dans ce contexte, nous continuons de valoriser l’élevage herbager à travers notre pays à l’honneur (le Kazakhstan), mais aussi avec des stands et rendez-vous dédiés notamment au pastoralisme. L’idée est de monter en puissance pour avoir la capacité d’accueillir, en 2026, un rendez-vous d’envergure internationale dans le cadre de l’année mondiale du pastoralisme décrétée par les Nations Unies. »

Quels sont les temps forts de ce cru 2024 ?
J.-C. :« Nous accueillerons le concours national de la race salers ainsi que le concours européen de la race simmental. L’innovation sera à nouveau à l’honneur avec le concours des Sommets d’Or, tandis que les produits fermiers seront valorisés à travers le concours des Fermiers d’Or. Le Sommet sera également le théâtre de 140 conférences traitant des thèmes phares de l’actualité agricole : bien-être animal, circuits courts, installation, agriculture biologique, aléas climatiques, énergies renouvelables, transmission… Enfin, le Sommet ne serait pas le Sommet sans sa bonne dose de convivialité. Plusieurs soirées seront prévues sous la houlette des Jeunes agriculteurs, du conseil régional, mais aussi de l’interprofession régionale laitière. » 

Propos recueillis par Sophie Chatenet