Sommet de l’élevage
Du 1er au 4 octobre, le cœur de l’élevage  va battre à Clermont-Ferrand

À l’occasion d’une conférence de presse organisée au ministère de l’Agriculture à Paris, les organisateurs du Sommet de l’élevage ont détaillé les temps forts de l’édition 2024.

Du 1er au 4 octobre, le cœur de l’élevage  va battre à Clermont-Ferrand
De gauche à droite : Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage, Gulsara Arystankulova, ambassadrice du Kazakhstan en France et Laurent de Buyer, directeur d’Axema. © Nathalie Marchand

Décidément, les éditions se suivent et se ressemblent. L’adage sied à merveille au Sommet de l’élevage, rendez-vous européen des professionnels de l’élevage, qui se revendique depuis l’an dernier, comme le temple mondial de l’élevage durable. En effet, année après année, l’évènement n’en finit pas de pulvériser des records. D’abord, en matière d’offre d’exposition. En trente-trois ans, la surface a été multipliée par 33 pour dépasser les 97 000 m² lui garantissant le concours de 1 600 exposants, la venue de 2 000 animaux et l’accueil de 120 000 visiteurs en quatre jours. Qui dit mieux ? Du 1er au 4 octobre prochains, il s’agira donc de transformer l’essai, pour « faire du Sommet, le comice agricole du XXIe siècle bien dans son temps et au diapason des attentes des éleveurs », comme se plaît à le qualifier Fabrice Berthon, commissaire général de l’évènement. Sous les ors d’un des salons du ministère de l’Agriculture, les organisateurs ont donc présenté en détails l’édition 2024. Le Sommet de l’élevage a pu agrandir son parc en extérieur cette année et espère acquérir 20 à 30 hectares supplémentaires à l’avenir pour créer une nouvelle zone de parking, mais aussi des parcelles d’essais.

Les animaux en première en ligne

Vitrine de la génétique animale française, le Sommet accueillera soixante-dix races bovines, équines, ovines et caprines. Soit plus de 2 000 animaux, avec en point d’orgue, le concours national de la race salers. « 384 animaux seront présentés venant d’une centaine d’élevages », précise Frédéric Canal, président de  l’organisme de sélection (OS) salers. Du côté du ring laitier, la simmental reviendra avec un grand concours européen. En marge des concours et présentations animales, le Sommet laissera une large part au débat, échanges et informations sur les thématiques du moment à travers une centaine de conférences. Plusieurs d’entre elles, seront consacrées à l’élevage durable, « avec la promotion de l’élevage herbager », précise Bruno Dufayet, président de l’Apramac (association pour la promotion agricole du massif central) et au pastoralisme.

Le pastoralisme sur le devant de la scène

En effet, le Salon ambitionne de monter en puissance sur cette thématique avec en ligne de mire : 2026 et l’année internationale du Pastoralisme décrétée par la FAO. Au cœur de ce projet : les organisations professionnelles agricoles du Massif central à travers le Sidam et le réseau pastoral d’Auvergne-Rhône- Alpes. « Le pastoralisme est avant tout une activité économique pour les éleveurs. En France, il représente 5,4 milliards d’ha, 60 0000 exploitations, 22 % du cheptel français, 250 000 emplois induits. Sa pratique a également un intérêt pour l’aménagement du territoire, la lutte contre les risques naturels, le tourisme… », indique Philippe Cahn, vice-président du réseau pastoral d’Auvergne-Rhône-Alpes. En 2025, le Sommet de l’élevage programme d’ores et déjà un évènement européen sur le pastoralisme, qui se fera une place dans le hall d’accueil avant 2026, où le Sommet de l’élevage s’inscrira pleinement dans l’année internationale du Pastoralisme.

Place forte du machinisme

Le secteur a beau connaître depuis le début d’année un trou d’air, 400 exposants du machinisme agricole seront présents avec une surface de stands en hausse de 4 000 m². Pour Laurent De Buyer, directeur général d’Axema (syndicat français des acteurs industriels de l’agroéquipement et des espaces verts) : « Le Sommet, en combinant affaires et convivialité, est désormais un rendez-vous majeur pour les équipementiers », pour ne pas dire « Le » rendez-vous majeur. Preuve du dynamisme des acteurs du secteur et plus globalement de tous ceux qui gravitent autour de l’élevage, le nombre record de candidats au concours de l’innovation des Sommets d’Or, près d’une centaine de dossiers ont été reçus à ce jour. Et à la fin, il n’en restera qu’une douzaine, le jury des Sommets d’Or étant réputé pour sa sélection drastique… Enfin, le Sommet de l’élevage souhaite passer un cap sur le digital en déployant le Comptoir des Éleveurs, imaginé comme un prolongement du Salon 365 jours par an.  Au carrefour du média social et de la place de marché. 

Sophie Chatenet

Le Kazakhstan, un océan d’opportunités

Le Kazakhstan, pays cinq fois plus grand que la France avec 120 millions d’hectares de pâturages naturels, sera à l’honneur de l’édition 2024 du Sommet de l’élevage avec un stand de 60 m². « Nous sommes très intéressés d’avoir des échanges sur le pastoralisme avec ce pays », s’enthousiasme Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage, qui a accompagné, le président de la République, Emmanuel Macron à l’automne 2023, lors d’une visite au Kazakhstan. Les opportunités de développement y sont gigantesques. Le géant d’Asie centrale qui compte 220 millions d’hectares de terres agricoles, dont 180 millions de prairies, viendra chercher au Sommet de la génétique, des savoir-faire de pointe, mais aussi des accords de partenariat comme il a pu déjà en développer avec Limagrain, Lactalis, Soufflet, Danone… autant de fleurons de l’agriculture française déjà présents au Kazakhstan. Et le message de l’Ambassadrice du Kazakhstan en France, Goulsara Arystankoulova, est on ne peut plus clair : « Nous avons des intérêts réciproques. Chez nous, vous pouvez faire des affaires stables, il existe des mécanismes inédits de soutiens publics qui protègent les investissements. Nous bénéficions d’une stabilité législative et d’incitations fiscales rendant les partenariats fructueux ».
S. C.