BIODIVERSITÉ
LPO et chambre d’agriculture : « Travailler sur ce qui nous rassemble »

À l’occasion du salon Tech&Bio, la chambre d’agriculture de la Drôme et la ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Drôme-Ardèche ont renouvelé la convention qui les unit depuis 2015.

LPO et chambre d’agriculture : « Travailler sur ce qui nous rassemble »
Jean-Pierre Royannez, président de la chambre d’agriculture de la Drôme, et Louis Granier, président de la LPO Drôme-Ardèche, ont réaffirmé leur volonté de travailler ensemble en faveur de la biodiversité agricole. ©S.S.-AD26.

C’est une convention « unique en France » selon le directeur de la LPO Drôme-Ardèche. Elle lie depuis huit ans la chambre d’agriculture de la Drôme et la représentation territoriale de la ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Le 20 septembre, lors du salon Tech&Bio, les deux structures en ont signé une version actualisée. Leur objectif : réaffirmer leur volonté d’œuvrer ensemble pour la prise en compte de la biodiversité dans les milieux agricoles.

« Lorsque nous avons signé la première version en 2015, nous savions qu’il existait des points sur lesquels nous aurions du mal à être en phase », reconnait Jean-Pierre Royannez, aujourd’hui président de la chambre d’agriculture et à l’époque responsable du dossier biodiversité. Huit ans plus tard, il estime que, même si les deux structures ne sont toujours pas d’accord sur tout, « elles ont beaucoup de choses à faire ensemble pour véhiculer les bons messages et favoriser les bonnes pratiques ». Louis Granier, président de la LPO Drôme-Ardèche, partage ce point de vue : « Depuis 2015, nous sommes parvenus à échanger, à nous écouter, à nous comprendre. Nous devons continuer à travailler sur ce qui nous rassemble et peut-être aussi sur ce qui nous divise. »

Agrivoltaïsme et eau

En renouvelant cette convention de partenariat, les deux organismes s’engagent à renforcer, partager et valoriser la connaissance de la biodiversité en milieu agricole. Ils affirment aussi leur volonté de coopérer pour la préservation des sites, territoires et espèces à enjeux. Via la plateforme TAB (techniques alternatives et biologiques), ils poursuivront également les expérimentations pour mieux réguler les ravageurs des cultures (par exemple en favorisant l’implantation de chauves-souris sur les parcelles). Chambre d’agriculture et LPO confirment aussi leur volonté de collaborer pour mieux diffuser et favoriser les bonnes pratiques afin de sauvegarder la biodiversité en milieu agricole et faire émerger localement des projets en ce sens.

Jean-Pierre Royannez et Louis Granier ont également évoqué des questionnements communs sur lesquels il sera possible de travailler. L’agrivoltaïsme par exemple et son impact sur la biodiversité, afin de s’assurer que l’agriculture sorte gagnante de ces nouvelles pratiques. L’eau ensuite et la question de son stockage. « Si on ne la retient pas quand elle tombe en quantité, on sait que l’agriculture va souffrir mais aussi les milieux. Nous devons nous mettre d’accord pour savoir comment la retenir sur le territoire dans l’intérêt de la biodiversité », a affirmé le président de la chambre d’agriculture. Tout comme le président de la LPO, il est convaincu que, huit ans après la signature de la première convention, les deux structures sont désormais « plus sereines pour aborder les sujets qui divisent ».

Sophie Sabot