Hygiène des bâtiments
Mouches : ne pas attendre l’invasion pour agir
Au printemps, avec l’arrivée des premiers rayons de soleil et la mise à l’herbe des animaux, les mouches commencent à faire leur apparition. C’est à ce moment qu’il faut agir, pour éviter l’invasion. Les conseils de Farago, filiale des GDS, spécialisée dans la mise en œuvre de solutions en hygiène et prévention contre les espèces invasives.
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Maîtriser l’invasion des mouches dans les bâtiments d’élevage n’est pas chose aisée. Leur apparition commence dès les premiers rayons de soleil à la sortie de l’hiver. « Si aucune action n’est réalisée immédiatement, les tentatives de régulation en cours de saison auront peu de chance de réussite : c’est l’invasion assurée ! » explique Farago du Rhône. Les mouches, en plus d’occasionner de la gêne pour les animaux et les éleveurs, certaines transmettent des germes qui peuvent provoquer des pathologies (mammites, maladies des yeux…). Lutter contre les mouches permet aussi de limiter le développement des colicoïdes (petits moucherons) potentiellement vecteurs de FCO ou MHE. Pour s’en débarrasser ou au moins limiter leur développement, une lutte efficace passe d’abord par de la prévention, avant d’envisager de traiter. « La prévention, c’est une bonne hygiène des locaux, un bâtiment et ses abords propres, secs et sans eau stagnante limitant considérablement les lieux de prolifération des mouches », indique Farago. Plus précisément, « au niveau des abords, il faut veiller à la propreté des silos d’ensilage et à l’évacuation des fumiers avec une mise en tas éloignée des bâtiments et des habitations (idéalement à plus de 700 m). Le compostage des fumiers, avec l’élévation de la température à plus de 45 °C, inhibera le développement des larves. L’hygiène dans les nurseries doit être redoublée, car les résidus de lait sont fréquents. Les mouches vont pondre sous les caillebotis, dans les grilles d’évacuation des jus, sous les portes seaux… Le bâtiment doit ventiler au maximum pour assécher et créer un courant d’air qui déplaît aux mouches ».
Intervenir tôt
Si la prévention est primordiale pour se débarrasser de la présence envahissante des mouches, elle ne suffit pas toujours. « Quelle que soit la méthode de lutte (chimique, biologique), il faut intervenir le plus tôt possible », alerte Farago. « Les larves évoluent en adultes dès que la température dépasse les 13 à 16 °C. Le cycle de la mouche domestique est de 50 jours et chute à 8-12 jours à une température de 25-30 °C. Les adultes vivent environ deux à trois semaines en été, et jusqu’à deux mois en hiver. Une mouche va pondre entre 600 et 2 000 œufs au cours de sa vie, d’où l’intérêt d’agir sur les premières larves de mouches bien avant leur apparition massive en été. Enfin, il est illusoire de croire en l’efficacité d’un traitement réalisé en été très ponctuellement. Une lutte réussie contre les mouches doit être anticipée, commencée tôt, et s’inscrire dans la durée », détaille l’expert.
Les méthodes de lutte
Selon Farago, « le traitement contre les mouches doit commencer dès le début du printemps, en combinant une application de larvicide et d’adulticide sur l’ensemble des bâtiments : tubulaire, litière, plafond, abreuvoirs, mangeoires, le long des murs, le long des poteaux, les lieux de couchage des animaux, fumière, fosse… Cette action est à réaliser par pulvérisateur thermique, une fois par mois en mars et avril, et tous les 15 jours de mai à septembre, de préférence lorsque les animaux sont dehors ». Autre moyen d’action : la lutte biologique. « Ce mode de lutte implique un curage hebdomadaire pour enlever le maximum d’œufs et de larves. Il faudra ensuite le combiner avec la mise en place de rubans englués ou adhésifs, pour éliminer les mouches adultes (à renouveler très régulièrement). »