Prédation
Plan loup : « À approfondir et à accélérer »

 Le 21 septembre, les présidents de six départements alpins ont appelé le gouvernement à préciser et à accélérer les mesures du prochain plan loup. Leurs demandes ont été remises en main propre à Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, lors de sa visite du salon Tech&Bio.

Plan loup : « À approfondir et à accélérer »
Le 21 septembre au salon Tech&Bio, Marie-Pierre Mouton, présidente du conseil départemental de la Drôme, a remis à Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, les demandes des six départements alpins pour le prochain plan loup. ©Francis Rey

Après l'annonce le 18 septembre des mesures du prochain plan loup (lire notre précédente édition), les présidents de six départements alpins - Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Savoie - ont réagi en co-signant, le 21 septembre, un communiqué. Le jour même, Marie-Pierre Mouton, présidente du conseil départemental de la Drôme, l'a remis en main propre au ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, lors de sa visite du salon Tech&Bio à Bourg-lès-Valence.

Les six élus saluent tout d'abord les « avancées » du prochain plan loup comme la réforme du comptage des loups, la création d’un statut du chien de troupeau, l'assouplissement des procédures de tir à déclencher à titre préventif ou encore l'accélération et la simplification des procédures d'indemnisation en intégrant les pertes indirectes. Cependant, ils pointent des insuffisances concernant le calendrier de mise en œuvre des mesures de régulation renforcée. Ils réclament un « traitement en urgence et prioritaire » de la procédure de révision du « statut d’hyperprotection » du loup, « décisive pour la résolution de cette crise ». De plus, ils souhaitent un taux de prélèvement des loups « significativement augmenté » (au-delà de 1 ou 2 %) dès la mise en œuvre du nouveau plan loup. « Il n’est pas envisageable ni acceptable de faire attendre les éleveurs encore deux ou trois années supplémentaires pour organiser une régulation efficace de la population lupine », concluent les présidents de six départements alpins.

La veille, dans un communiqué commun, Marie Pochon, députée la Drôme, Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, et Caroline Roose, eurodéputée, ont vertement critiqué les annonces du prochain plan loup. « Les écologistes considèrent que l’exercice tel qu’il est conduit par le Gouvernement n’a, même avec toute la bonne volonté du monde, aucune chance d’aboutir sur des solutions pérennes permettant la préservation du loup et la sauvegarde du pastoralisme. C’est d’une ambitionnouvelle dont la France doit se doter pour préserver son modèle pastoral : le “plan loup” doits’accompagner d’un “plan pastoralisme” », écrivent les trois élus verts.

C. L.