Le 17 février, le conseil départemental de la Drôme, sous la présidence de Marie-Pierre Mouton, a débattu des orientations budgétaires 2025 dans un contexte économique incertain.
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Malgré les pressions financières, le Département maintient un niveau élevé d’investissement en recentrant ses actions sur ses compétences essentielles.
La réduction des recettes (gel de la TVA, hausse des cotisations CNRACL) et l’augmentation des dépenses sociales créent un effet ciseau budgétaire. Pour équilibrer ses comptes, le Département prévoit d’utiliser une partie de ses réserves (21 M€) et mise sur un retour à la hausse des droits de mutation à titre onéreux (77 M€).
Avec une dette de 89 M€ (163 €/habitant), la Drôme reste l’un des départements les moins endettés de France. Marie-Pierre Mouton dénonce néanmoins les décisions budgétaires de l’État et défend une politique d’investissement comme levier pour l’économie, l’emploi et l’attractivité du territoire.
Le Département de la Drôme investira ainsi 140 M€ en 2024 avec deux projets majeurs : le collège de Suze-la-Rousse (24 M€) et la Maison départementale de solidarités à Valence (37 M€). L’Aide sociale à l’enfance, premier poste budgétaire, bénéficie d’un renforcement avec vingt-quatre nouvelles places en 2025 après quarante de plus en 2024.
Autres priorités : la santé, avec l’ouverture d’un centre départemental de santé à Bourg-lès-Valence au printemps ; l’éducation avec des actions éducatives par niveau de classe ; le soutien aux communes, aux associations sportives et culturelles ; l’agriculture avec un accompagnement face aux crises sanitaires comme l’épidémie de FCO ; les mobilités douces, la performance énergétique des bâtiments et la gestion de l’eau.
Certains dispositifs seront cependant ajustés, notamment une hausse de la contribution demandée aux intercommunalités (EPCI) pour les médiathèques départementales et une réduction des interventions hors compétences directes.