Fruits et légumes
Felcoop célèbre les 25 ans de l’OCM fruits et légumes
Felcoop a donné quitus à l’Organisation commune de marchés des fruits et légumes mise en place en 1997 et salué la mise en place d’organisations de producteurs et de programmes opérationnels dynamiques au bénéfice de la filière.
A l’occasion de l’assemblée générale de Felcoop qui s’est tenue mi-avril à Paris, les présidents de coopératives de fruits, légumes, pommes de terre et de l’horticulture ont évoqué les 25 ans de l’OCM fruits et légumes. « Nous avons besoin d’une PAC forte, avec un effet levier, à l’image de notre OCM, a rappelé Jean-Michel Delannoy, président de Felcoop. Nous voulons une PAC d’assurance alimentaire qui soutienne une agriculture nourricière ». Bien loin du projet Farm to Fork de la Commission européenne dont l’objectif de baisse de 15 % de la production agricole de l’UE « ne sera pas sans conséquence ». Jean-Michel Delannoy a par ailleurs évoqué les années difficiles 2020, 2021, 2022 avec la pandémie, le gel d’avril 2021, celui, à priori moins grave de 2022, et désormais la guerre en Ukraine dont les conséquences vont peser sur l’agriculture. Sur le gel 2021, Felcoop s’est félicité du soutien rapide apporté par l’Etat dont les coopératives ont pu bénéficier.
Stupéfiant et épuisant
Au cours d’une table ronde intitulée « Image et représentation de l’agriculture dans la société d’aujourd’hui », l’économiste Nicolas Bouzou a donné sa vision de la société française. Contexte électoral oblige, il a évoqué le moral des Français. « En 2017, les Français étaient en colère, en 2022, ils sont fatigués ». En deux ans, le pays a subi la pandémie la plus grave depuis un siècle, une crise monétaire la plus grave depuis 80 ans, et doit faire face aux conséquences d’une invasion d’un Etat par un autre sur le sol européen. « C’est stupéfiant, et du point de vue moral, épuisant ». Et pourtant « nos économies sont incroyablement résilientes ». Mais attention, « nous entrons dans un cycle inflationniste. Est-ce que l’on pourra supporter une inflation ? » « Notre obsession, ce doit-être la croissance économique » poursuit-il en condamnant les appels à la décroissance. « Notre contrat social en France est incompatible avec la décroissance ». Quant à la question du revenu des agriculteurs « il faut accepter de mettre plus d’argent dans l’alimentation » en dénonçant, pour conclure « le cercle vicieux des prix trop bas qui empêche de faire des gains de productivité et d’investir. Il faut redonner de l’oxygène ».