Porte de Versailles
Un Salon de l’agriculture toujours grand public  et plus professionnel

Lors d’une conférence de presse de présentation du Salon international de l’agriculture (SIA), le président et la directrice du Salon ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les liens avec le grand public et d’accompagner les agriculteurs dans les défis auxquels ils sont confrontés.

Un Salon de l’agriculture toujours grand public  et plus professionnel
Plus de 370 races et 4 000 animaux sont attendus porte de Versailles du 25 février au 5 mars. (photo d’archives)

La 59e édition du Salon international de l’agriculture (SIA), qui se tiendra du samedi 25 février au dimanche 5 mars inclus à la porte de Versailles à Paris, aura pour thème « L’agriculture : le vivant au quotidien ». Cette grande 
manifestation qui rassemble chaque année entre 600 000 et 700 000 visiteurs a changé au fil des années. Les préoccupations du grand public et des agriculteurs ont évolué avec le temps. « Ceux qui nous rendent visite sont plus exigeants en termes de transparence, d’origine, de modes d’élevage. Ils ont de véritables questions parfois techniques (…) Le public est de plus en plus averti en termes de sécurité alimentaire, de traçabilité, etc. », indique Valérie  Leroy, directrice du SIA. 

La rémunération en tête 

D’ailleurs, avec les métiers de la santé, l’agriculteur « est l’un des rares à travailler avec des inconnus. Il doit, en plus, faire face à de nombreux impondérables et s’y adapter rapidement », renchérit Jean-Luc Poulain, président du SIA qui garde en tête l’objectif de la « rémunération », condition sine qua non du renouvellement des générations. 
Présent à cette conférence de presse, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, acquiesce, estimant « que la rémunération donne davantage de visibilité dans le projet » d’installation et que « l’alimentation a un coût et que ça ne peut pas être pris dans la poche des agriculteurs ». Par ailleurs, les jeunes sont de plus en plus en recherche de sens dans leur métier et « leur rapport au vivant est réel », ajoute le ministre.    

Donner des perspectives de vie

« Il faut mettre en place les conditions de la réussite », répète Jean-Luc Poulain qui veut que le politique « dégage des lignes claires sur le long terme (…) Quand l’agriculture investit, c’est pour au moins dix ans. Il ne faut pas changer les règles au bout de cinq ans ». Pour aider les agriculteurs à réussir leur transition agroécologique et le renouvellement des générations, le SIA s’est doté de nombreux espaces plus spécifiquement destinés aux professionnels. C’est le cas d’Agri-Pro installé au Hall 1 qui ambitionne d’insuffler « un véritable esprit d’entreprise et de mise en réseau ». Lieu des rencontres BtoB, cette zone a permis l’an dernier de signer plus de deux milliards d’euros de produits agricoles. « Le SIA est une vraie place de marché sur laquelle ont fait des affaires », concède Valérie Leroy. L’espace Agri-Tech (ex-Agri 4.0) qui est passé de 90 à 900 m2 en cinq ans se veut la vitrine de l’innovation technologique au service de l’agriculture. Il est situé dans le Hall 4 comme la zone Agri-Recrut’ qui proposera, pendant les neuf jours du Salon, des conférences, rendez-vous et temps forts sur plus de 500 m2 d’espace d’exposition. C’est à travers ces réflexions, ces rencontres et ces échanges que l’on donnera « des perspectives de vie aux agriculteurs », conclut Jean-Luc Poulain.  

Christophe Soulard

• 8 espèces en concours ;
• 372 races ;
• plus de 4 000 animaux dont 2 380 animaux en concours ;
• environ 500 vaches laitières qui produisent 45 000 litres de lait pendant l’événement ;
• 1 448 éleveurs ;
• 100 vétérinaires ;
• plus de 5 000 médailles pour les produits et les vins ;
• plus de 500 000 visiteurs.