Pommes : la qualité est au rendez-vous

« C’est incontestablement l’année de la pomme », se réjouit Marc Fauriel, producteur de fruits à Loriol-sur-Drôme. Alors qu’il cultive chaque année diverses variétés de pommes et que ses récoltes ont démarré il y a plus de deux mois, l’arboriculteur se montre ravi de ce cru 2020. « C’est une année très favorable, aussi bien en termes de volumes que de qualité. La qualité des fruits est remarquable, tant sur l’aspect visuel que d’un point de vue gustatif avec un bon taux de sucre », prévient-t-il.
Un bilan des plus positifs qui s’explique par un printemps plutôt favorable au développement des pommes. « La floraison a été tardive et nous n’avons pas connu d’impact de gel, dans notre secteur », poursuit Marc Fauriel. Les arbres ont cependant souffert des fortes températures de la fin de l’été et du mois de septembre, ce qui a pu pénaliser le calibre ou la coloration de certains fruits. Mais les pluies et le froid de ces dernières semaines ont permis de rectifier le tir. « Le volume global récolté est légèrement supérieur aux années précédentes. De plus, nous n’avons eu que 10 % d’écart de triage, contre 20 % habituellement. Le tonnage commercialisable en frais est donc plus favorable en 1^er choix », souligne Marc Fauriel, qui produit uniquement des pommes en agriculture biologique. En termes de commercialisation justement, « le marché est fluide, mais pas exceptionnel. Il pourrait rapidement être saturé », ajoute, avec prudence, l’arboriculteur. Pour autant, il avoue une certaine pression sur les prix, comme chaque année. « Le prix moyen est inférieur de 10 % par rapport aux autres années. Mais la qualité et le différentiel sont tels que le chiffre d’affaire à l’hectare est supérieur », conclut l’associé de Fauriel Fruits.

Une belle coloration et des volumes intéressants

Pour la coopérative fruitière Lorifruit, basée elle aussi à Loriol-sur-Drôme, il est encore un peu tôt pour dresser un bilan. Opératrice de production, la coopérative travaille aux côtés de dix producteurs de pommes de la commune et des alentours, pour des vergers d’une superficie totale de 30 hectares. « Nous produisons essentiellement des variétés Pink Lady et Juliet, à hauteur de 1 000 à 1 200 tonnes de pommes par an. Chaque année, les volumes de fruits sont en progression », explique Florent Germon, directeur de la coopérative. Pour cette saison 2020, les récoltes de ces deux variétés ont débuté ce lundi 19 octobre. « Les fruits sont jolis, notamment en termes de coloration », prévient-il. « Pour autant, il est encore difficile de faire des prévisions en termes de rendement. Les évaluations sont en cours ».
Dans le nord Drôme, les producteurs de pommes n’ont pas encore débuté les récoltes. La coopérative fruitière Rhoda-Coop, gérée par Christophe Claude, regroupe quant à elle une dizaine de producteurs, pour environ 2 000 tonnes de pommes ramassées chaque saison. « Nous produisons essentiellement des variétés Pink Lady, dont l’autorisation de mise en marché aura lieu début novembre. Si nous n’avons pas encore les résultats d’analyse sur les taux de sucre et d’amidon présents dans les fruits, il semblerait que nous récoltions des fruits de bonne qualité », avance le directeur général.

Amandine Priolet