Production fourragère
Reconnaître les principales graminées fourragères et identifier leur intérêt agricole
Mieux connaître les graminées permet de mieux comprendre ses prairies, pour adapter ses pratiques en vue de pérenniser leur potentiel.
Pour apprendre à reconnaître les principales graminées présentes dans les prairies permanentes et identifier leur intérêt, une rencontre technique a été organisée par la chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc dans le cadre des actions prospectives au changement climatique du PNR des Bauges, co-financées par le Conseil Savoie Mont Blanc.
À la Bergerie des Cimes, à Aillon le Vieux, les agricultrices et agriculteurs présents début juin ont appris à reconnaître les principales graminées des prairies naturelles, à faire le lien avec les conditions pédoclimatiques et les pratiques, ainsi qu’à comprendre les principaux caractères. En tout, une quinzaine de graminées ont été identifiées, puis prélevées pour que chacun puisse s’exercer à les reconnaître. Un « herbier » commun a été réalisé à la fin de la matinée.
Les graminées dominantes
Au sein de la grande diversité floristique présente, on cite :
• Le brôme dressé, reconnaissable avec ses poils en arêtes de poisson sur ses feuilles, typique des prairies séchantes et calcaires riches en biodiversité.
• Il y avait également la houlque laineuse, productive mais à valoriser précocement, si possible, car elle perd vite en qualité. Celle-ci est reconnaissable grâce sa tige duveteuse et son épi rosé lorsqu’il est bien développé. Attention aux excès de fertilisation qui peuvent la rendre dominante, alors qu’elle va vite perdre en qualité.
• La fléole, une bonne fourragère, reconnaissable grâce à sa queue-de-renard, est tardive (à ne pas confondre avec le vulpin, présent au contraire en début de saison). Elle démarre son épiaison bien après les autres.
• Le pâturin commun possède des traces de «ski de fond» sur les feuilles et une longue ligule : cette graminée produit au printemps mais très peu ensuite, et peut devenir problématique si selle devient dominante. Notamment à cause d’excès de matière organique (MO) animale dont il est friand !
Cette visite de terrain fût riche en connaissances botaniques mais c’est surtout le lien qui est fait entre la flore présente, le type de sol et les pratiques qui sont intéressantes pour les éleveurs/ses. Chaque graminée possède ses propres caractéristiques de productivité et précocité/tardiveté. Mieux les connaître permet de mieux comprendre ses prairies, pour adapter ses pratiques en vue de pérenniser leur potentiel : meilleure gestion du cycle de pâturage, de fauche et de la fertilisation.
Tableau récapitulatif des graminées observées
