POINT DE VUE
« Nous avons le projet d’aider 50 ha de plantation de kiwis sur trois ans »

Katia Sabatier Jeune, présidente de Lorifruit, souhaite voir se développer la production de kiwis en Drôme.

« Nous avons le projet d’aider 50 ha de plantation de kiwis sur trois ans »
« Nous travaillons 1 200 à 1 500 tonnes de kiwis par an », rappelle Katia Sabatier Jeune, à la fois la production des adhérents mais aussi celle liée aux prestations de la coopérative.

Pour la présidente de la coopérative Lorifruit, les tonnages s’annoncent bons cette année en kiwi. « Les premiers fruits ont des qualités organoleptiques exceptionnelles. Les voyants sont au vert et nous pouvons espérer des prix producteurs intéressants. Il y a une vraie carte à jouer sur le kiwi en Drôme », indique-t-elle. C’est pourquoi Lorifruit fait le pari d’accompagner les producteurs via une aide de 10 000 euros/ha pour l’implantation de nouveaux vergers sous filets, sous serre photovoltaïque ou sous serre bâche. « Nous avons le projet d’aider 50 ha de plantations dans les trois années à venir mais pas dans n’importe quelle condition : a minima sous filet, pour se prémunir de la bactérie PSA, et avec une protection contre le gel », détaille Katia Sabatier Jeune. Pour aller encore plus loin dans le soutien aux nouveaux projets, Lorifruit est en train de retravailler sa convention de partenariat avec le Crédit Agricole. Celle-ci permet au producteur d’obtenir un décalage d’annuités sur quatre ans et d’accéder à un taux préférentiel. La présidente a bon espoir que la nouvelle convention soit rapidement opérationnelle. La coopérative se penche aussi sur la possibilité d’octroyer des prêts relais aux producteurs dans l’attente du versement des aides régionales dont pourraient bénéficier certains projets après accompagnement des dossiers par l’association Fruits Plus.

« Ce plan de développement s’adresse aux adhérents de la coopérative mais pas que, insiste Katia Sabatier Jeune. Aujourd’hui nous sommes prêts à accompagner des agriculteurs qui veulent se lancer dans un projet de diversification. Nous disposons de références technico-économiques solides. Nous souhaitons aussi démystifier l’image de la coopérative à laquelle on serait pieds et poings liés. On peut être adhérent mais on peut aussi ne souscrire que certaines prestations : le conditionnement, l’accompagnement commercial, l’accompagnement technique… La seule condition, c’est la transparence et la confiance entre les deux parties.  » Et de conclure : « Nous devons jouer collectif. Il y a aujourd’hui des possibilités d’accéder à de nouvelles variétés intéressantes, de poursuivre le travail sur la segmentation de marché avec des kiwis verts précoces, jaunes, rouges… Nous n’avons pas à rougir sur nos capacités à développer en Drôme des vergers performants et une production qualitative.»

Sophie Sabot