Accord UE-Mercosur
La Confédération paysanne mobilisée pour rompre avec le libre-échange
"On n'échange pas du bétail contre des voitures !" C'est ce qu'a clamé la Confédération paysanne de la Drôme lors d'une action syndicale à Valence.
Le 19 novembre, la Confédération paysanne de la Drôme a mené une action à Valence afin de dénoncer la logique inhérente aux accords de libre-échange. "Notre agriculture n'est ni à vendre, ni à acheter. On n'échange pas du bétail contre des voitures !", ont clamé les manifestants devant une concession automobile de voitures allemandes.
"Depuis le fameux démontage du MacDo et le sommet de Seattle de 1999, cela fait 25 ans que nous alertons, souvent seuls dans le monde agricole, sur les ravages de cette logique libérale qui voit les territoires comme un terrain de jeu et les hommes et les femmes comme des pions dans le marché international", ont indique les manifestants.
Ils prônent "une organisation juste et équitable du commerce international, qui cesse de mettre en concurrence les paysannes et paysans du monde entier, de contribuer au dérèglement climatique et de piétiner les droits humains".
La Confédération paysanne revendique le retrait définitif du mandat français à la Commission européenne pour mener les négociations sur l'accord de libre-échange UE-Mercosur. "Rappelons que cet accord de libre-échange n'est pas le seul en cause, c'est bien l'ensemble des accords de libreéchange (CETA, Accord UE-Maroc, Accord UE-Nouvelle-Zélande...) qu’il faut remettre en question pour répondre à la colère agricole, précise le syndicat. Nous continuerons à nous battre sur le plan politique et juridique et dans le mouvement social contre ces accords de libre-échange qui délocalisent nos productions et détruisent l'avenir de nos campagnes et de notre planète."