Témoignage
Vers un cercle vertueux

Installé dans le Sud-Grésivaudan, Loïc, jeune nuciculteur, utilise différentes solutions de la société Sobac depuis 2019.

Vers un cercle vertueux
Des solutions proposées par la société Sobac peuvent apporter des bénéfices aux noyers. © TD

«Je me suis intéressé aux produits de la société Sobac un peu avant de convertir mes parcelles de noyers en bio, au moment où je cherchais des alternatives à la chimie. J’ai trouvé qu’ils étaient intéressants », témoigne Loïc, jeune nuciculteur du Sud-Grésivaudan, sensibilisé à cette technologie par un éleveur qui l’utilise depuis plusieurs années. Aussi, depuis quatre ans déjà, il réalise chaque année dans ses vergers deux épandages de Bactériosol1, un de 200 kg/ha début septembre à l’annonce d’une pluie, et un autre de 100 kg/ha en sortie d’hiver, pour ensemencer ses sols avec des micro-organismes. Parmi les motivations à utiliser ces produits, le nuciculteur espère ne plus avoir besoin de chauler, ni d’appliquer du phosphore et de la potasse. Il souhaite que, conformément aux préconisations des techniciens, le seul apport d’azote suffise. « Certes, ces produits sont coûteux, mais s’ils se substituent à d’autres, ils peuvent être intéressants. Il faut voir leur intérêt d’un point de vue global », souligne-t-il.
Le producteur estime par ailleurs que leur utilisation peut être avantageuse pour les irrigants, y compris pour les céréaliers, car ces produits rendent les sols plus perméables et améliorent leur capacité de rétention d’eau, leur évitant de ruisseler. « Certains producteurs ont réduit leur irrigation de 30 à 40 %. Avec les problèmes de réchauffement climatique auxquels nous sommes confrontés, je pense que ces technologies ont toute leur place dans nos pratiques », avance-t-il encore.

Meilleure ambiance de bâtiment

L’éleveur utilise également le Bactériolit pour ensemencer son fumier. « Selon les techniciens, ce produit - un activateur de dégradation de fumier permettant une transformation plus rapide en humus - présente de nombreux avantages. En valorisant mieux les valeurs fertilisantes du fumier, il est censé nous faire réduire les doses d’épandage à l’hectare. D’après les témoignages d’éleveurs utilisateurs, ce produit permet d’améliorer l’ambiance des bâtiments et la qualité des prairies. L’ensemble permet à l’élevage d’entrer dans un cercle vertueux et de réduire les frais vétérinaires. Pour ma part, en quelques années d’utilisation, j’ai déjà constaté un changement d’aspect sur mon fumier et une diminution de l’odeur d’ammoniac », expose l’éleveur.

Un autre état d’esprit

« Je trouve que ces produits sont intéressants pour tous les agriculteurs, mais encore plus pour ceux qui sont en bio. Il est encore difficile pour moi de mesurer concrètement leurs bénéfices dans la mesure où j’ai opéré de nombreux changements dans ma conduite d’exploitation en même temps (conversion bio de mes noyers, changement de race de mes vaches, de bâtiment…). Pour autant, j’ai envie de croire en leurs bienfaits, avec la motivation de créer un système cohérent entre mon élevage et mes cultures. S’ils peuvent éviter d’avoir recours à la chimie, d’être dépendants de produits concernés par la flambée des prix ou des problèmes d’approvisionnements, ils peuvent être intéressants. Leur usage correspond à un autre état d’esprit, une autre façon de travailler que celle que j’avais avant. Je ne suis pas dans l’objectif de faire de gros rendements, mais plutôt dans celui de stabiliser ma production. Pour bien mesurer leurs effets, je suis convaincu qu’il faut leur donner du temps », souligne le producteur.

Isabelle Brenguier

1 Utilisable en agriculture biologique, le Bactériosol est une solution qui permet de créer de l’humus pour développer la fertilité, en réduisant les intrants et en fixant le carbone. 
Également utilisable en AB, l’additif de compostage Bactériolit a vocation à transformer les fumiers et les lisiers en humus, à les valoriser en fixant leurs éléments dans les sols et en les restituant aux plantes.