Pastoralisme
Une nouvelle directrice à l’Adem

À la direction de l’association drômoise d’économie montagnarde (Adem), Anouk Avons s’apprête à succéder à Dominique Narboux.

Une nouvelle directrice à l’Adem
Anouk Avons (à gauche) s’apprête à succéder à Dominique Narboux à la direction de l’association drômoise d’économie montagnarde (Adem). ©CL-AD26

Après trente-sept années à la direction de l’association départementale d’économie montagnarde (Adem), Dominique Narboux s’apprête à partir à la retraite et à céder sa place à Anouk Avons. « C’est un pilier qui s’en va, elle était là quasiment à la création de l’Adem. Et je sais que ce changement suscite des interrogations de la part des partenaires de l’association, confie Anouk Avons. Je suis ravie de constater que l’association compte d’autres piliers et m’efforcerai d’être à la hauteur des enjeux. »
Comme sa prédécesseure, la nouvelle directrice est une passionnée du pastoralisme. Au cours de ses études d’ingénieure à l’Isara (Lyon), ses stages l’amènent à réaliser des statistiques sur les enquêtes pastorales ou encore à travailler sur des dispositifs émergents à l’époque de mesures agri-environnementales...

De l’Ardèche à la Savoie avant la Drôme

Diplôme d’ingénieure en poche, en 1997, Anouk Avons débute sa carrière professionnelle en tant que chargée de mission à la chambre d’agriculture de l’Ardèche. Jusqu’en 2001, elle travaille à l’émergence de projets collectifs sur la montagne ardéchoise : mise en place de contrats territoriaux d’exploitation (CTE) collectifs, contribution à un circuit de collecte de lait bio transformé par la laiterie Carrier, accompagnement à la diversification des exploitations agricoles…
En 2002, Anouk Avons passe six mois à l’association Fin gras du Mézenc missionnée pour construire un CTE collectif. Entre 2003 et 2004, elle rejoint ensuite le parc naturel régional des Bauges, en Savoie et Haute-Savoie, pour travailler, notamment, sur la protection du foncier vis à vis de l’urbanisation.
Son arrivée dans la Drôme se fait en 2005, à la communauté de communes du Diois (CCD) en tant que chargée de mission agriculture. « Mon plus gros dossier a été celui de l’abattoir de Die au moment de son transfert de la commune vers l’intercommunalité et la création par les éleveurs d’une SARL pour gérer la structure », indique Anouk Avons. À la CCD, elle a également travaillé à l’élaboration du premier plan pastoral territorial (PPT) ainsi qu’à l’un des premiers projets stratégiques agricoles et de développement rural (Psader) de Rhône-Alpes. 
De 2011 à 2024, période après laquelle Anouk Avons a eu deux enfants, la CCD lui confie une mission de coordonnatrice enfance et jeunesse, tout en gardant sa mission sur l’abattoir de Die.

Défendre les spécificités du pastoralisme drômois

Son arrivée à l’Adem se fait en avril 2024 après avoir répondu aux deux offres d’emploi de l’association en recherche d’un technicien et d’un directeur. « Cela me tenait à cœur depuis longtemps de revenir travailler au service du pastoralisme, explique Anouk Avons. J’ai donc proposé aux dirigeants de l’Adem de prendre le poste technique en préambule au poste de direction. Ce qu’ils ont accepté. » Anouk Avons succédera à Dominique Narboux le mois prochain.
Confiante, la nouvelle directrice de l’Adem souhaite pour s’installer dans sa nouvelle fonction « écouter pour comprendre les équilibres de la structure ». « Dans l’immédiat, l’une de nos priorités est de défendre la prise en compte d’un modèle pastoral drômois, fait-elle remarquer. Les particularités du pastoralisme drômois sont des espaces bien différents de ceux des Savoie, par exemple concernant l’eau, la richesse herbagère et la structuration des collectifs. Ce sujet sera peut-être au cœur des prochains échanges avec nos partenaires régionaux avec notamment la nouvelle programmation européenne Fond européen agricole pour le développement rural (Feader) 2023-2027. »

Christophe Ledoux