Fourrages
Un séchoir en grange  à la Cuma de Pollionnay

Daniel Petitjean, adhérent de la Cuma de Pollionnay dans le Rhône, partage quelques données élémentaires concernant le fonctionnement du séchoir en grange.

Un séchoir en grange  à la Cuma de Pollionnay
C’est à l’aide d’une griffe que le fourrage est mis dans une presse à cartons, qui le compresse avec du fil de fer. ©IAR

Le projet de séchoir en grange de la Cuma de Pollionnay dans le Rhône est né avec les élus de la communauté de communes. « Au lieu d’importer de la luzerne, autant l’avoir sur place pour l’utiliser », annonce Daniel Petitjean, président de la Cuma. Onze exploitations, qui représentent dix-neuf agriculteurs, utilisent le séchoir. Divisé en trois grandes parties dont une pour le stockage des machines, une autre pour le séchage et cinq cellules de stockage (bio et conventionnelle), l’investissement du bâtiment de 800 m2 atteint le million d’euros. Sur son toit, des capteurs solaires permettent à l’air chaud et sec de descendre. « S’il y a de l’air humide, c’est le déshumidificateur qui prend le relais », précise Daniel Petitjean. Avant la hausse de l’énergie, « on était à 80 € la tonne, maintenant on va être autour des 100 € ». L’avantage, c’est qu’une fois sec, la qualité du fourrage s’observe. « Avec la luzerne de cet automne, on est autour de 26 en matières azotées totales. » L’objectif ici « est de garder la valeur alimentaire qui pourrait remplacer le concentré, précise l’adhérent. On sèche 150 m2 à la fois, avec un premier apport atteignant 2 m de hauteur, qu’on laisse sécher avant un second apport ». Une fois sec, le fourrage est transformé en bottes à l’aide d’une presse à cartons qui le comprime. Côté rentabilité, « il faut remplir deux fois le bâtiment pour être à l’équilibre », précise Daniel Petitjean.
Une inauguration du séchoir ouverte au grand public aura lieu au mois d’octobre, l’occasion de visiter le bâtiment et de voir la griffe à l’œuvre. 

C. F.