Selon une information du site AfricaNews du 13 janvier, au moins 40 agriculteurs ont été tués par des djihadistes dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria.
L’attaque se serait déroulée la veille, en fin de journée. Des combattants de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP, selon son acronyme en anglais) ont rassemblé des dizaines d'agriculteurs dans la localité de Dumba, sur les rives du lac Tchad, et les ont abattus « de sang-froid », a déclaré dans un communiqué Usman Tar, commissaire à l'information de l'État de Borno.
L'assaut aurait été orchestré par des extrémistes liés à Boko Haram et à sa faction dissidente qui s'est engagée à rendre allégeance à l'État islamique, selon le gouverneur de cet Etat, Babagana Umara Zulum. Le lac Tchad, qui couvre une partie du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, sert de base arrière aux groupes jihadistes et terroristes qui rayonnent dans ces quatre pays.
Les raisons de ce massacre n’ont pas été identifiées. En général, les attaques entre ethnies concernent surtout le droit de pâturage des élevages et le vol de bétail. Celles entre les groupes armés terroristes (GAT) et les civils ont surtout trait aux conflits politico-religieux ou au refus de payer le racket organisé par ces GAT.
L'enlèvement de 276 écolières en 2014 par Boko Haram à Chibok, dans l'État de Borno avait attiré l'attention de la communauté mondiale sur cette zone.
