Formation
Alim’en’terre, une formation qui lie agriculture et alimentation

Treize stagiaires participent à la première session « Alim’en’terre » de l’école des entrepreneurs. Ils ont présenté leurs projets lors d’une réception organisée le 8 décembre au Technosite de Valence.

Alim’en’terre, une formation qui lie agriculture et alimentation
Les stagiaires, les formateurs et partenaires de la première formation « Alim’en’terre » de l’école des entrepreneurs, le 8 décembre à Valence. © plb

Du 9 novembre au 16 février, treize entrepreneurs stagiaires suivent une formation inédite baptisée « Alim’en’terre », liant agriculture et alimentation. D’une durée de 105 heures, cette première session hybride de l’École des entrepreneurs de territoire, fruit d’une collaboration entre la Fabrique d’entreprises de territoires (Fab’T) et Arcoop (coopérative d’activités et d’emploi implantée dans la Drôme), est gratuite. Elle est le résultat d’une étroite collaboration entre la chambre d’agriculture de la Drôme, le conseil départemental de la Drôme, Valence Romans Agglo et des associations de chefs d’entreprise.

Des profils très différents

« C’est la troisième formation de cette école des entrepreneurs. Nous voulons décloisonner les secteurs d’activité et nous ouvrir à tous les porteurs de projets, explique Béatrice Dunis, cheffe de projet développement à Valence Romans Agglomération. Cette formation intègre la transformation, la commercialisation, le tourisme, la vente ou la restauration en lien avec l’agriculture de proximité. Elle soutient les projets qui participent à l’évolution des modèles agricoles et alimentaires. »
Les treize porteurs de projets participant à cette formation sont âgés de 24 à 60 ans. Ils sont issus de milieux sociaux très différents et portent des projets très divers : de l’épicerie de village à la boulangerie itinérante en passant par la fabrication de boissons fermentées. Benjamin, photographe, souhaite s’installer à Die pour y réintroduire une tourte du Diois à l’agneau. Il a déjà trouvé un nom à cette tourte : la « Didie », et cherche un associé. Jean Philippe, qui exerçait comme géomètre, porte un projet d’épicerie et de café associatif sur la comme de Bésayes. Il veut favoriser l’intergénérationnel dans ce village drômois. Il travaille en partenariat avec un maraîcher local du Gaec Rutabaga.
Dahliane Caure, elle, vient du secteur de la restauration et de la gastronomie. Elle souhaite se tourner vers la fabrication de boissons fermentées pétillantes, du kéfir de lait et de légumes, de l’ail noir… et veut créer sa propre marque. Quant à Éric Verriez, il a travaillé pendant un mois pour élaborer une recette de « foie gras » exclusivement végétal qu’il souhaite commercialiser dans des boutiques bio en Drôme, Ardèche et sur Lyon. Autre initiative, celle de Clara et Marjolaine qui veulent dynamiser le quartier historique de Romans-sur Isère en ouvrant une sandwicherie pâtisserie qui se fournit en produits locaux.

« Créer une impulsion »

« Nous souhaitons créer une impulsion sociale et économique sur nos territoires en soutenant les porteurs de projets, indique Clara Coupey coordinatrice de la formation. Notre démarche est mi-privée mi-publique. » Christophe Chevalier, président directeur général du groupe Archer à Romans-sur-Isère, partenaire, rappelle que cette école entrepreneuriale a démarré dans ses locaux. « L’agroalimentaire est porteur de valeur ajoutée, il doit permettre aux stagiaires de mieux ancrer leurs projets dans les territoires », a-t-il souligné. 
Au cours de cette formation, les treize porteurs de projets vont construire un plan d’action économique, une stratégie d’entreprise, identifier les acteurs clefs du secteur sur le territoire, construire un réseau et démarcher des clients. À la fin de leur formation et pendant leur installation, ils seront suivis par les formateurs. D’ores et déjà, de nouvelles sessions sont programmées en mars 2024.

Pierre-Louis Berger