Unicoque en difficulté en raison de la politique phytosanitaire
La récolte de noisettes de cette campagne a été « dévastée », victime d’attaques « massives » de punaises diaboliques et de balanins (ver de la noisette), indique la coopérative Unicoque. Les producteurs de noisettes n’ont pu lutter contre ces attaques « faute de molécules phytosanitaires efficaces ayant une autorisation d’usage sur le territoire français ». Ainsi, seules 6 500 tonnes ont pu être récoltées sur un potentiel de production estimé à 13 000 tonnes. Et 30 % de cette récolte se révèle non commercialisable, les noisettes étant rendues impropres à la consommation par la punaise diabolique. En conséquence de cette grave situation, Unicoque « se prépare à affronter des difficultés économiques sur son exercice 2024-2025 avec un déficit projeté de plusieurs millions d’euros, premier déficit de son histoire », écrit la coopérative. Ces difficultés « sont liées à une crise de matière première engendrée par la politique phytosanitaire ultra-restrictive de la France », déplore Thierry Descazeaux, président d’Unicoque. La coopérative et ses producteurs « payent de plein fouet cette stratégie 100 % France en raison de politiques absurdes et déséquilibrées vis-à-vis de ses concurrents européens », s’indigne-t-il. Avec les producteurs et les salariés de la coopérative, il demande que soient prises « toutes les procédures nécessaires face à l’urgence phytosanitaire » et « l’harmonisation des règles phytosanitaires entre la France, l’Espagne, et l’Italie au nom de l’égalité de la lutte contre la distorsion de concurrence intra-européenne, de la souveraineté alimentaire et de la non-exportation des pollutions ».