Qui pourrait être le (la) prochain(e) ministre de l'Agriculture ?

Alors que le Nouveau front populaire (NFP) s'est donné quelques jours pour proposer un nom de Premier ministre, plusieurs profils s'imposent comme candidats naturels au poste de ministre de l'Agriculture dans l'hypothèse d'un gouvernement NFP.

Qui pourrait être le (la) prochain(e) ministre de l'Agriculture ?
Illustration MINAGRI-MASA Plaque ACTUAGRI-CS

Alors que le Nouveau front populaire (NFP) s'est donné quelques jours pour proposer un nom de Premier ministre, plusieurs profils s'imposent comme candidats naturels au poste de ministre de l'Agriculture dans l'hypothèse d'un gouvernement NFP : Aurélie Trouvé, Dominique Potier ou Benoit Biteau.

Élue en 2022, la maître de conférence en économie à AgroParisTech Aurélie Trouvé s'est rapidement imposée comme la référente agricole du groupe LFI à l'Assemblée, rôle occupé par Loïc Prudhomme durant la précédente mandature. Interrogée par Agra Presse, elle répond: «je ne m'exclue pas, je ne m'impose pas», tout en précisant que «c'est une discussion et une décision collective du NFP».

Le deuxième en lice serait le député socialiste Dominique Potier, spécialiste des questions agricoles - il n'a ni infirmé, ni confirmé d'intérêt pour le poste. Cet ancien agriculteur a participé à plusieurs projets de textes d'encadrement du foncier, et plus récemment à des travaux sur Ecophyto et la séparation de la vente et du conseil sur les pesticides.

Enfin, le troisième nom est celui de l'agriculteur EELV Benoit Biteau ; il avait pâti du faible score des écologistes aux élections européennes, ne parvenant pas à se reconduire à son poste d'eurodéputé qu'il occupait depuis 2019.

On peut encore citer le député communiste André Chassaigne, connu pour ses lois sur les retraites agricoles - mais il n'est pas intéressé, indique-t-il à Agra. De même, le député socialiste Guillaume Garot, ancien ministre délégué l'agroalimentaire, très actif sur la question du gaspillage, «n'est pas candidat».

FNSEA, CR et JA maintiennent la pression sur le calendrier parlementaire 

Au lendemain des élections législatives, la FNSEA, les JA et la Coordination rurale alertent sur l'urgence de donner un cap à l'agriculture française après le mouvement de colère des campagnes de cet hiver, dans trois communiqués distincts publiés le 8 juillet. «L'urgence des demandes des agriculteurs ne doit pas être sacrifiée face à l'absence de majorité claire» à l'Assemblée nationale, prévient la FNSEA. Les JA demandent aux députés «de ne pas prendre en otage l’agriculture dans des considérations politiciennes, mais de travailler collectivement, pragmatiquement au renouvellement des générations et à la souveraineté agricole et alimentaire.» Chacun des syndicats rappelle les députés aux propositions qu'il avait mis en avant durant la campagne. Les trois syndicats ont en commun de demander aux parlementaires de poursuivre le travail en faveur de l'installation (via la loi d'orientation agricole) et de la répartition de la valeur dans les relations commerciales (Égalim).