Scrutin
Elections européennes : en France, le RN largement en tête, Renaissance et les Verts en net recul 

En France, la liste du Rassemblement national de Jordan Bardella est arrivée, le 9 juin à l’issue des élections européennes, en première place (31,5%) suivie de celle de la majorité présidentielle emmenée par Valérie Hayer (15,2%) et la liste socialiste de Raphaël Glucksmann (14%). L'hémicycle européen est de plus en plus marqué à droite.

Elections européennes : en France, le RN largement en tête, Renaissance et les Verts en net recul 
Les résultats provisoires des élections européennes semblent confirmer la tendance déjà observée lors de la neuvième mandature d'un morcèlement politique de plus en plus important de l’hémicycle.

En France, la liste du Rassemblement national de Jordan Bardella est arrivée, le 9 juin à l’issue des élections européennes, en première place (31,5%) suivie de celle de la majorité présidentielle emmenée par Valérie Hayer (15,2%) et la liste socialiste de Raphaël Glucksmann (14%). Selon ces estimations, le RN obtiendrait 30 sièges (contre 18 actuellement) au Parlement européen. Ces élus Gilles Pennelle (15e de la liste) et l’agricultrice Valérie Deloge (20e) devraient donc rejoindre la commission de l’Agriculture (Comagri).

La liste centriste Renaissance n'obtiendrait que 14 sièges (contre 23 aujourd’hui). L’eurodéputé sortant (et ancien président des Jeunes agriculteurs) Jérémy Decerle (14e) sauverait donc de justesse sa place.

La liste socialiste Place publique enregistrerait 13 sièges (+6) et enverra donc Christophe Clergeau à la Comagri.

La France insoumise avec 8,7% enverrait 8 sièges à 9 eurodéputés (+2 à 3 élus). Sur cette liste c’est Arash Saeidi qui pourrait rejoindre la Comagri.

Derrière, les Républicains avec 7,2% aurait 6 élus (-1) dont la céréalière Céline Imart.

Les estimations donnent 5,5% de suffrages aux Verts soit seulement 5 sièges alors qu’ils en avait 12 lors de la précédente mandature. Dans ces conditions l’agriculteur Benoit Biteau (6e de la liste) ne semble pas réélu.

Enfin, Reconquête, mené par Marion Maréchal, avec 5,3% obtiendrait 5 sièges.

Un hémicycle européen de plus en plus marqué à droite 

D’après les premières projections disponibles à l'heure où nous écrivons ces lignes (dimanche soir), la droite, représentée par le groupe PPE, parviendrait à conserver son rang de plus important groupe politique du Parlement européen avec près de 186 sièges (+9). Ses membres, les Allemands (environ 30 sièges), les Espagnols (22) et les Polonais (20) en tête, devraient être une nouvelle fois incontournables dans les négociations pour former une majorité.

Les sociaux-démocrates du groupe S&D, deuxième force politique, devraient connaitre une légère baisse de leur contingent (environ 133, -6). Mais le fait le plus marquant du scrutin devrait être la percée des partis eurosceptiques et d’extrême droite qui siègent actuellement au sein des groupes ECR et ID, que les projections (70 et 60) placent juste en dessous des centristes-libéraux de Renew qui devraient connaitre le recul le plus important en nombre d'élus (82, -20). Si ces groupes parvenaient à s’allier entre eux et avec les nombreux eurodéputés non-inscrits (100), elles représenteraient une force politique de poids à Strasbourg.

A noter également, le probable fort recul des Verts (53, -18) qui avaient joué un rôle lors de la formation de la précédente Commission européenne.

Ces résultats provisoires semblent confirmer la tendance déjà observée lors de la neuvième mandature d'un morcèlement politique de plus en plus important de l’hémicycle. L’obtention d’une majorité pour le prochain candidat à la tête de l’exécutif européen - qu’il s’agisse de la candidate du PPE Ursula von der Leyen ou non - apparaît, à ce stade, incertaine.