Grande distribution
Négociations commerciales : les contrats presque tous signés

La hausse des prix payés par les supermarchés à leurs fournisseurs serait de l’ordre de 10 %, hausse qui ne sera pas entièrement répercuter. 

Négociations commerciales : les contrats presque tous signés
Les enseignes de grandes distributions ont enchainé les annonces concernant des mesures anti-inflation le week-end dernier. ©DR

Deux jours après la fin de négociations tendues entre la grande distribution et ses fournisseurs de l'agroalimentaire, presque « 100 % » des contrats en jeu ont été signés, a annoncé le 3 mars à l'AFP la principale organisation patronale des industriels, l'Ania. Il y a encore « des blocages avec certains distributeurs et quelques dossiers vont aller en médiation », rapporte l'Ania. Toutefois, « la plupart des entreprises ont signé ou vont le faire entre aujourd'hui et demain », estime-t-elle. Dans le cas où une enseigne et un fournisseur échouent à s'accorder sur les conditions de vente d'un produit, le médiateur des relations commerciales agricoles, Thierry Dahan, peut entrer en jeu. Avant même la clôture des négociations, ce dernier avait reçu soixante-dix demandes de médiation, « dont plus de la moitié dans les quinze derniers jours », a-t-il indiqué vendredi 3 mars à l'AFP, précisant que ce niveau était similaire à 2022. Les industriels défendus par l'Ania et les distributeurs rassemblés dans la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) s'accordent à dire que la hausse des prix payés par les supermarchés à leurs fournisseurs est de l'ordre de 10 %. « On ne va pas répercuter comme un mur l'ensemble » de ces hausses, a déclaré le 3 mars sur France Info, Michel-Edouard Leclerc.

Le « panier anti-inflation » abandonné

Pressées d'agir pour freiner l'envolée des prix, les enseignes de la grande distribution ont multiplié les annonces de modération de prix, rendant superflu le projet de « panier anti-inflation » unique envisagé par le gouvernement. « Nous avons rencontré (le ministre de l'Économie) Bruno Le Maire avant-hier, et il nous l'a confirmé, il n'y aura pas de panier anti-inflation », a déclaré samedi 4 mars sur France Info la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. « C'est compliqué parce que les grands distributeurs ne sont pas forcément d'accord sur le panier », a reconnu de son côté le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau sur RMC. Sans attendre de projet gouvernemental, Système U avait lancé début février son propre panier de « 150 produits à prix coûtants » pour « une durée indéterminée ». Carrefour, Intermarché et Monoprix lui ont emboîté le pas.

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