Alimentation
«Panier anti-inflation» : projet gouvernemental abandonné
Pressées d'agir pour freiner l'envolée des prix, les enseignes de la grande distribution ont multiplié, le 5 mars, les annonces de modération de prix, rendant superflu le projet de «panier anti-inflation» unique envisagé par le gouvernement.
Pressées d'agir pour freiner l'envolée des prix, les enseignes de la grande distribution ont multiplié, le 5 mars, les annonces de modération de prix, rendant superflu le projet de «panier anti-inflation» unique envisagé par le gouvernement. Mi-janvier, Bercy avait dit travailler à l'élaboration d'un panier qui devait comporter dans un premier temps une vingtaine de produits de première nécessité, puis une cinquantaine.
«Nous avons rencontré (le ministre de l'Economie) Bruno Le Maire avant-hier, et il nous l'a confirmé, il n'y aura pas de panier anti-inflation», a déclaré samedi sur France Info la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. «C'est compliqué parce que les grands distributeurs ne sont pas forcément d'accord sur le panier», a reconnu de son côté le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau sur RMC.
Sans attendre de projet gouvernemental, Système U avait été dès début février la première enseigne à lancer son propre panier de «150 produits à prix coûtants» pour «une durée indéterminée». Ce weekend, Carrefour, Intermarché et Monoprix lui ont emboîté le pas. Carrefour a annoncé au JDD qu'il allait lancer mi-mars son propre «panier anti-inflation» composé de 200 produits vendus en moyenne deux euros et «à prix bloqués» jusqu'à mi-juin. Intermarché a de son côté annoncé dimanche le lancement d'une campagne sur «500 produits anti-inflation». Monoprix, enseigne du groupe Casino, a communiqué dans la même journée sur le maintien jusqu'à fin juin de son dispositif «Monopetitsprix» concernant 300 produits à des prix bloqués, auxquels viendront s'ajouter 87 produits supplémentaires à «prix contrôlés».