Jeunes Agriculteurs
Débattre pour préserver l'agriculture de montagne

Jeunes Agriculteurs organise sa session nationale « montagne » du 5 au 7 novembre dans le Diois. Les échanges porteront sur de nombreux sujets d'actualité.

Débattre pour préserver l'agriculture de montagne
Lors de la session nationale montagne des Jeunes Agriculteurs, au monastère de Sainte-Croix, « l'objectif sera de confronter nos idées afin d'adopter des positions communes », explique Alexis Beynet, éleveur à Saint-Nazaire-le-Désert et responsable du groupe montagne à JA 26. ©Apasec

Une cinquantaine de jeunes agriculteurs venus de tous les massifs français (Alpes, Pyrénées, Massif central, Vosges, Jura) rejoindra le monastère de Sainte-Croix, dans le Diois, le 5 novembre prochain. Tous viendront participer à une session nationale montagne organisée par le syndicat Jeunes Agriculteurs. « L'objectif est de confronter nos idées sur différents dossiers afin d'adopter des positions communes pour donner une cohérence aux projets nationaux concernant la montagne », explique Alexis Beynet, responsable de groupe montagne à JA 26.

Pendant trois jours, les jeunes agriculteurs présents réfléchiront aux effets de la PAC actuelle dans les zones de montagne et défavorisées et se projetteront sur la PAC post-2027. Ils évoqueront aussi, et entre autres, le changement climatique et les signes de qualité, la simplification administrative et, bien entendu, la prédation.

Loup, ICHN

« Qu'il s'agisse du loup, du vautour ou du lynx, un état des lieux de la prédation sera fait pour chaque département présent. Plus spécifiquement sur le loup, nous analyserons les effets de l'application du nouveau plan national », indique Alexis Beynet. Nul doute que l'accélération de la baisse du niveau de protection du loup sera entièrement partagée par l'ensemble des participants.

À contrario, les débats pourraient être moins unanimes sur les critères d'éligibilité à certaines aides, comme l'ICHN*. « Les départements plus au nord estiment que le taux de productivité actuel est trop bas. Or pour nos territoires de montagne sèche, comme le Diois ou les Baronnies, son maintien tel quel est essentiel car si nous devions perdre des aides comme l'ICHN, nos exploitations seraient alors en péril », fait remarquer Alexis Beynet.

Cette session nationale fera également une place à la convivialité, notamment lors d'une soirée festive où sera célébré l'engagement en faveur de l’agriculture de montagne.

Christophe Ledoux

* ICHN : indemnité compensatoire de handicaps naturels.