CONTRÔLE DE PERFORMANCES
Cinq pesées par an au Gaec de la Luire

À Saint-Agnan-en-Vercors, le Gaec de la Luire adhère au contrôle de performances depuis 1998. Les associés utilisent également le logiciel Ovitel depuis 2005.

Cinq pesées par an au Gaec de la Luire
« Sur cette exploitation, je passe cinq fois par an pour peser les agneaux et établir le PAT 30, qui correspond à une pesée de l’animal à un âge compris entre 21 et 46 jours », indique Benjamin Roche. ©AD26-S.S.

Ce lundi matin de fin avril, Benjamin Roche a rendez-vous avec deux des trois associés du Gaec de la Luire, Thierry Arnaud et Grégory Guillet, pour la deuxième pesée d’agneaux de l’année. L’exploitation compte 200 chèvres - dont s’occupe Sébastien Arnaud, le troisième associé, le lait est collecté par Agrial -, une quinzaine de vaches allaitantes et 750 brebis, dont la majorité en race pure Préalpes et 16 % en race Ile de France. La moitié des agneaux, soit près de 300 agnelles et 150 béliers, est valorisée comme reproducteurs auprès d’éleveurs du Sud-Est de la France. L’autre moitié, après abattage à Romans, auprès de trois bouchers et d’un magasin de la grande distribution. Pour satisfaire ces clients en circuits courts, la conduite du troupeau s’organise autour de cinq agnelages par an. « Sur cette exploitation, je passe donc cinq fois par an pour peser les agneaux et établir le PAT 30, qui correspond à une pesée de l’animal à un âge compris entre 21 et 46 jours », indique Benjamin Roche. 

Une synthèse complète pour progresser

Chaque année, le conseiller remet également aux associés la synthèse des résultats du contrôle de performances de l’année précédente. Pour le Gaec de la Luire, ces données sont précieuses. « C’est un véritable outil de travail qui nous permet de mieux sélectionner nos animaux reproducteurs », confirme Thierry Arnaud. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que 25 années d’adhésion au contrôle de performances ont payé au Gaec de la Luire. « En race Préalpes (la race historiquement présente sur l’exploitation, ndlr), le taux de prolificité des brebis a atteint 1,57 sur l’année 2022. On est quasiment à 1,4 agneau produit par brebis présente. La croissance des agneaux est aussi très bonne avec un PAT 30 de 14,2 kg pour les mâles simples contre 13,2 kg pour la moyenne de la race », annonce Benjamin Roche. Côté génétique, en race Préalpes, la majorité des brebis du Gaec affiche un index de valeur laitière de 107. « Il s’agit de très bons résultats », poursuit le conseiller. Les résultats des brebis Ile de France, introduites depuis seulement quatre ans sur l’exploitation, sont aussi analysés grâce au contrôle de performances pour poursuivre la sélection génétique. 

Gestion du troupeau avec Ovitel

Outre le contrôle de performances, le Gaec de la Luire fait également appel aux services de la chambre d’agriculture de la Drôme pour le logiciel Ovitel. « Nous l’utilisons depuis 2005. C’est un gain de temps et de précision. Pour le carnet sanitaire par exemple, j’enregistre directement les données à la bergerie depuis mon smartphone et ensuite je synchronise. Ainsi, lors des sorties d’animaux, j’ai automatiquement une alerte si jamais le délai d’attente n’a pas été respecté. Ovitel nous permet d’être toujours à jour sur le volet réglementaire sans avoir de document papier à imprimer », explique Grégory Guillet. Même facilité sur l’enregistrement des luttes et des agnelages. « Le logiciel nous permet d’identifier rapidement les béliers qui ont bien marché », poursuit l’éleveur. Désormais, le Gaec utilise les cinq modules disponibles. « C’est un outil très intuitif et au regard de son coût annuel, c’est vraiment un outil très intéressant », conclut Grégory Guillet.

Sophie Sabot

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150 agneaux / heure

Au Gaec de la Luire, Benjamin Roche réalise cinq pesées par an, soit une par agnelage. Les agneaux sont équipés de boucles électroniques dès la naissance, ce qui permet un enregistrement rapide des données. « Il faut compter environ 150 agneaux pesés à l’heure », estime Benjamin Roche. Ici, la pesée est réalisée par lots d’agneaux à l’intérieur des cases. Les deux associés se chargent de porter les agneaux jusqu’à la balance. 

Benjamin Roche avec deux des trois associés du Gaec de la Luire, Thierry Arnaud et Grégory Guillet. ©AD26-S.S.