Vercors

L’agriculture au centre de la Fête du bleu

Organisée les 29 et 30 juillet à Villard-de-Lans, La Fête du bleu a rassemblé une quarantaine d’éleveurs présentant environ 130 bovins, une quarantaine de chevaux du Vercors de Barraquand et de petits ruminants.« Avec la Fête du bleu, nous voulions mettre en valeur l’agriculture et le patrimoine vivant du Vercors, qui sont des piliers de l’histoire de Villard-de-Lans, a annoncé Arnaud Mathieu, le maire de Villard-de-Lans. Nous voulions rappeler que l’agriculture entretient le patrimoine paysager et que la relève des agriculteurs dans le Parc naturel régional du Vercors est importante et nécessaire. »

La transformation, une force

Une soixantaine de producteurs fait partie de l’Association des producteurs fermiers du Vercors et nombreux sont ceux qui sont adhérents aux Jeunes agriculteurs du canton des 4 montagnes. Pour elle, la transformation des produits « fait la force du canton des 4 Montagnes », même si cela demande aux exploitants beaucoup d’énergie. « Mais nous aimons le faire et le partager avec les autres », ajoute-t-elle. Et cela s’est vu, dans les différentes allées de la fête. 20 000 visiteurs étaient attendus dans le week-end et le marché de producteurs a été très prisé. Qu’il s’agisse de fromages du terroir, de viandes sous toutes leurs formes, de glaces, de produits cosmétiques naturels, d’alcools ou encore de miels et de laines, toutes les productions locales étaient représentées.

Inscrit dans la durabilité

Alexis Fanjas, président du Syndicat interprofessionnel du bleu du Vercors-Sassenage (Siver), met l'accent sur la dynamique qui opère autour du bleu. « Nous nous sommes inscrits dans la durabilité, c’est-à-dire que nous veillons à respecter des critères sociaux, environnementaux et économiques en produisant ce fromage », explique-t-il. D’autant plus que les éleveurs de l’AOP se sont engagés dans la marque « Valeurs Parc naturel régional », qui s’engage à la préservation de deux espèces emblématiques du Vercors : le gypaète barbu et, pour les bovins, la villarde.

Les festivités ont été aussi l’occasion pour Jean-Claude Darlet, président de la chambre d’agriculture de l’Isère, de rappeler qu’il est important de montrer comment fonctionne l’agriculture française. « Les gens oublient souvent que pour avoir du lait, il faut des veaux, et l’on entend qu’il faut diminuer le nombre de bovins sur le territoire français. En peu de temps, le pays a perdu 160 000 bovins et 30 millions de litres de lait. » Et aujourd’hui, 30 % de la viande rouge et 50 % de la viande blanche consommées en France sont importés.

Morgane Poulet